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Une offrande extravagante

La Bible au féminin

C’est l’une des rencontres de Jésus avec des femmes, rapportées dans les Evangiles qui sort de l’ordinaire. Car nous ne connaissons pas son nom et elle ne dit pas un mot, mais son geste parle plus fort que tout. A Béthanie, cette femme s’est approchée de Jésus, dans la maison d’un lépreux et lui a versé un parfum de grand prix sur la tête.
Trois textes racontent des événements similaires: Luc 7, 36-8.3; Jean 12, 1-11 et Matthieu 26,6-13. S’agit-il de la même femme? Les similarités le laissent penser, mais les différences entre les récits interrogent

Contraste maximum
La valeur du parfum que la femme de l’Evangile de Matthieu déverse sur la tête de Jésus fait débat parmi les disciples, lesquels s’indignent d’un tel «gaspillage»: la valeur de son offrande est estimée à trois cents pièces d’argent, l’équivalent du salaire annuel moyen d’un ouvrier de cette époque. On aurait mieux fait de donner une telle somme aux pauvres, suggèrent les disciples. Cela semble être une initiative charitable. Pourtant, ne nous laissons pas tromper: si Matthieu souligne le prix du parfum, ce n’est que pour raconter juste après (26,14-16) que Judas Iscariote n’hésite pas à vendre son maître pour un dixième de cette somme: trente pièces d’argent. Une femme a démontré son attachement à Jésus en sacrifiant une somme énorme pour lui, alors que son propre disciple Judas le trahit pour dix fois moins.

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Prêtresse
Cette femme assume un rôle de prêtresse en consacrant Jésus. Son acte dit qu’elle le reconnaît en tant que messie, prophète et prêtre. Plus encore, en versant ce parfum sur la tête, elle annonce sa mort à venir et anticipe le fait, probablement sans le savoir, qu’il ne sera pas possible de le parfumer selon la coutume, après son décès. Le geste de cette femme est un témoignage visible puissant, approuvé par Jésus, à son identité de Fils de Dieu.
Le geste parle aussi de la femme elle-même. Il exprime tout son amour et sa foi. La femme de Béthanie est consacrée toute entière à Jésus. Elle est prête à tout lui remettre car elle sait qu’en lui quelque chose de décisif se produit. La réalité intérieure de son cœur se traduit tout naturellement par l’offrande de sa réalité extérieure: ses biens.

Prédication sans mot
Lorsque nous pensons à la prédication, nous l’associons plutôt à des paroles. Pourtant, ce geste d’une femme sans nom et sans mot, porte un message d’une rare puissance; un message dont peu saisissent la force dans les événements qui précèdent la Passion. Au verset 13, Jésus aide ceux qui ont assisté à cette scène peu commune à mieux la comprendre: «Amen, je vous le dis, partout où cette bonne nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera aussi, en mémoire de cette femme, ce qu’elle a fait.» Cet exemple de foi et d’audace continue à faire de l’effet. Son exemple nous touche profondément et laisse songeur deux mille ans plus tard: le message et la personne de Jésus ont-ils autant de valeur pour moi? Transcendent-ils tout ce que je suis et ce que je possède? Est-ce que je saisis pleinement qui était Jésus et la puissance de ce qu’il est venu accomplir? Est-ce que mes actes proclament le message du Royaume de Dieu autant que mes mots?

Je suis reconnaissante pour son témoignage courageux qui m’invite à aller plus loin dans ma foi; à oser proclamer sa divinité avec audace.  

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