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Une bouffée d’oxygène

C'est la vie. La chronique d'Anlo Piquet.

6h30 du matin. Deux questions se fraient dans mon cerveau encore endormi. Comment cet enfant est-il capable d’être si mignon en pleine journée et si cruel et intransigeant aux aurores? Pourquoi ai-je tenu à mettre en ordre ma comptabilité entre 23h et 2h du matin?

8h30. La sonnerie de l’école maternelle de mon fils aîné retentit. On n’est plus qu’à 100 mètres… La sueur dégouline dans mon dos tandis que je manie la lourde poussette, avec deux enfants à bord. Quelle excuse vais-je bredouiller face au visage mécontent de la directrice?

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12h30. Déjà? Je n’ai pas vu l’heure, plongée dans mes paperasses. J’ai un rendez-vous important et je n’ai pas déjeuné. Je comptais passer à la banque et descendre deux gros sacs de déchets recyclables. Je finis par grignoter un morceau avant d’enjamber les sacs poubelles pour attraper mon bus au pas de course.

14h30. Le temps s’est arrêté, enfin. Je suis assise dans un café en face d’une amie qui, comme moi, mène une vie à deux cents à l’heure. Nos Bibles sont ouvertes, nous voulons savourer chaque instant de la vie en nous rappelant de notre Créateur. Mais elle, elle n’est pas essoufflée, ni exsangue, ni préoccupée par les prochaines échéances de la journée. Sereine, souriante, disponible, elle me parle de la grâce de Dieu qui est toujours prête à surabonder en nous, sans condition, sans chantage. Et c’est tout simplement que je finis par sentir cette grâce. Mon cœur se remplit de reconnaissance. Je me sens légère et je souris malgré moi, même après avoir quitté mon amie. Oui, j’ai la tête sous l’eau en ce moment et ça ne va pas s’arranger dans les prochaines semaines. Mais j’ai aussi une bouteille d’oxygène à portée de main. Personne ne m’oblige à nager en apnée! C’est tellement plus simple de choisir de respirer.

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