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Traite des femmes: une ancienne prostituée témoigne

Publicité Les femmes contraintes à la prostitution ne sont pas oubliées. Profitant de l’Eurofoot, la Campagne «Euro 08 contre la traite des femmes» a été lancée par une coalition d’associations suisses. La section suisse de l’Armée du Salut, la Mission Chrétienne pour les pays de l’Est et l’ONG World…

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Les femmes contraintes à la prostitution ne sont pas oubliées. Profitant de l’Eurofoot, la Campagne «Euro 08 contre la traite des femmes» a été lancée par une coalition d’associations suisses. La section suisse de l’Armée du Salut, la Mission Chrétienne pour les pays de l’Est et l’ONG World Vision Suisse se sont jointes à cette campagne, dont l’objectif est d’informer et de mobiliser le grand public contre cette forme contemporaine d’esclavage. Des actions de sensibilisation auront lieu jusqu’à l’automne et s’intensifieront pendant le championnat d’Europe de football.
Parallèlement, une pétition pour la protection des victimes est en train de circuler : elle demande notamment aux autorités suisses de ratifier la Convention du Conseil de l’Europe contre la traite d’êtres humains ainsi que la mise en sécurité, l’accompagnement et l’encadrement de ces femmes. Elle peut être signée sur internet.
–CREDIT–
Traite des êtres humains : surtout des femmes
Environ deux millions de personnes subissent la traite des êtres humains dans le monde, dont 80% de femmes. En Europe, la prostitution est un marché qui pèse 10 milliards d’euros par an. La France métropolitaine compterait entre 15 000 et 30 000 «habituelles», dont 70% d’étrangères ; environ 200 s’en sortent chaque année (soit une sur cent). Chaque année, entre 1500 et 3000 femmes victimes du commerce humain arrivent en Suisse en provenance des pays de l’Est, de l’Afrique et de l’Asie. Trompées dans leur recherche d’emploi, ces femmes tombent entre les mains de trafiquants et une fois dans leur pays de destination, sont obligées de se prostituer.
Elles ne portent pas plainte par crainte des représailles (violence, chantage au permis). Les clandestines sont encore plus fragilisées. Sans aide, sortir de ce milieu leur est quasiment impossible.

L’histoire de Marcia
Divorcée, Marcia* est venue en Suisse dans le but de gagner rapidement de l’argent. Elle décroche un contrat de danseuse et strip-teaseuse. Pour cette Brésilienne, le salaire était mirifique : CHF 150.- (93 €) par soirée. «Cela ne me posait pas de problème de m’exposer car je venais d’un pays où la nudité est habituelle». Mais son rêve de l’Eldorado a vite tourné au cauchemar. Ses patrons la forcent à boire avec les clients de l’établissement et à se vendre. Aujourd’hui, cela fait dix ans qu’elle s’en est sortie avec l’aide de Dieu : «Pour se prostituer, on ne nous demande ni nos diplômes, ni combien de langues on parle. Mais lorsqu’on veut quitter la prostitution et trouver un travail, c’est vraiment le parcours du combattant !»
*prénom d’emprunt

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