Skip to content

Si Dieu a un plan pour ma vie, quel est mon rôle?

© Alliance Presse
«Dieu a un plan pour ta vie» : parmi les chrétiens, cette affirmation est courante. Mais au fond, qu’entend-t-on par là ? Faut-il comprendre que Dieu a prévu pour notre vie un itinéraire du point A au point B sans possibilité de prendre un autre chemin ? Quelle est notre part à jouer ? Réponse en sept points pour vivre le projet de Dieu sans trop se mettre la pression
Sandrine Roulet

1. Un projet plus qu’un plan
«Ma compréhension, c’est qu’il vaut mieux parler de “projet” que de “plan”, qui connote quelque chose de figé, sans liberté de choix. Avec l’idée de projet, l’être humain garde sa liberté, sa flexibilité et sa capacité de choix», expose d’emblée Françoise Sies, coach chrétienne. Selon elle, Dieu sait par avance ce qui est bon, possible et structurant pour nous, mais nous avons à le rechercher et à le découvrir par nos expériences, notre raisonnement et notre relation avec lui.

2. Un projet de bonheur
Contrairement aux esprits chagrins, qui voient Dieu comme un être indifférent ou un père fouettard, la Bible affirme que le projet de Dieu pour ceux qui l’invoquent est un projet de bonheur. On utilise souvent ce célèbre verset biblique : «Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance (Jér. 29,11)» . Françoise Sies l’assure aussi : «Le projet de Dieu est un projet de vie, de bonheur». A son avis, même la loi et les interdits bibliques y parcitipent, car ils nous protègent d’actes préjudiciables pour nous-mêmes, notre entourage et la société.

Publicité

3. Un projet global
Selon Alfred Kuen, longtemps enseignant à l’Institut Biblique et Missionnaire Emmaüs, ce plan englobe tous les aspects de notre vie. Il se réalisera aussi bien dans notre vie de famille que dans notre fréquentation de l’Eglise ou d’une société locale. Nous le trouverons accompli dans notre travail quotidien, dans notre service ecclésial et même dans les épreuves et souffrances de la vie, écrit-il en substance dans Ma vie a-t-elle un sens ? (éd. Emmaüs). Françoise Sies conçoit pour sa part le projet de Dieu comme une mission qui nous maintient en relation avec Dieu, avec nous-mêmes et avec les autres.

4. Un projet pour grandir
Pour la coach chrétienne, un autre aspect du projet de Dieu est de nous faire découvrir notre identité profonde. Celle-ci doit être débarrassée de nos dysfonctionnements psychiques, des interprétations erronées, des paroles parentales négatives ou encore du piège de la perfection : «Dieu nous pousse à la maturité intellectuelle, émotionnelle et spirituelle pour faire de nous des adultes libres, capables de choisir et de renoncer : il désire que nous soyons des sujets, pas des objets», articule Françoise Sies. Elle rappelle aussi que Dieu a donné à chacun des talents qu’il est de notre initiative et de notre liberté de développer : «Nous entrons dans son projet quand nous les faisons fructifier, quels qu’ils soient.»

5. Un projet à élaborer
A chacun de discerner le projet de Dieu pour sa vie. Pour cela, Françoise Sies voit au moins deux outils : d’une part la présence du Saint-Esprit qui nous pousse, d’autre part «une lecture libératrice de la Bible, ni morale, ni religieuse, ni dogmatique». La rationalité ne doit cependant pas être mise au placard : notre intelligence mérite d’être mise en œuvre pour nous amener à reconnaître nos besoins et nos désirs. Il est également important de les exprimer, car c’est alors que l’on se confronte à l’autre, que l’on se différencie et que l’on accepte sa singularité.

6. Un projet de collaboration
Nos erreurs de parcours ne remettent pas en cause le projet de Dieu : «Nous ne sommes que des humains, finis et imparfaits. Dieu le sait et il patiente. Il ne court-circuite pas nos apprentissages», avance encore Françoise Sies. Alfred Kuen le confirme en d’autres mots dans son guide sur le sens de la vie : «C’est une œuvre d’art où se mêlent de manière mystérieuse nos décisions et l’action de Dieu, nos prières et celles de Jésus, nos initiatives et l’œuvre de l’Esprit divin qui nous transforme petit à petit pour nous rendre semblable à Jésus-Christ, le Fils de Dieu.»

7. Projet de Dieu ne signifie pas destin
Le projet de Dieu n’est pas assimilable à la notion de destin, qui comprend l’idée de passivité, où l’être humain ne serait qu’une marionnette entre les mains d’une transcendance autoritaire. Au contraire, dans le plan de Dieu, la personne prend une part active à sa vie. Elle est responsable et assume ses choix, sous le regard d’un Dieu aimant et solidaire.

Sandrine Roulet

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-11 Décembre – Février

Thèmes liés:

Publicité