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Sept conseils pour éviter le burn-out

© Alliance Presse
C'est la conjonction de plusieurs facteurs qui mènent une personne à l'épuisement total. SpirituElles vous propose sept conseils pour déjouer les pièges du burn-out.
Sandrine Roulet

1. Eviter de faire preuve de trop d’ambition
L’ambition n’est pas mauvaise en soi, elle le devient quand elle est excessive : pressée de montrer ce qu’elle sait faire, une personne peut accepter un poste comportant des tâches qui dépassent ses compétences et ses forces physiques ou psychiques. Malgré toute sa bonne volonté, ou plutôt à cause de sa bonne volonté, elle risque de tomber dans le surmenage. « Et donc, à cause d’une culture de travail acharnée et sans nuance, elle court le danger de craquer dans son psychisme, sans le voir venir », détaille le docteur François Baumann dans Le guide anti burn-out (éd. Josette Lyon).

2. Rester attentive à ses propres besoin
Ce qui peut être un surmenage chez l’une ne le sera pas forcément chez l’autre. Il faut tirer la sonnette d’alarme lorsque l’on commence à se désintéresser de soi-même et de son environnement, lorsque l’on perd conscience de ses propres exigences et que les besoins personnels disparaissent. Par exemple si l’on renonce au sport ou à son loisir pour des heures supplémentaires. François Baumann voit ce mépris de soi-même comme une grande constance chez les sujets au burn-out. Les premiers signes de surmenage se manifestent souvent sous la forme de troubles du sommeil, d’infections respiratoires à répétition ou de troubles digestifs inexpliqués. « Notre corps nous parle avec son langage, encore faut-il y être attentif », relève le docteur.

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3. Analyser les raisons de son engagement
Si l’on s’engage à corps perdu dans son travail, il est nécessaire de se demander ce que l’on recherche : démontrer ses propres capacités ? Rechercher la reconnaissance ou l’amour des autres ? « Répondre à ces différentes questions, c’est déjà progresser sur la voie de la compréhension de ce qu’est le surmenage »/i>, estime François Baumann. « Si l’on travaille dans le but de se faire aimer, on ne peut qu’être dévoré par l’amertume et par le regret d’avoir choisi une voie aussi impossible. »

4. Veiller à rester flexible
La flexibilité est un atout. Si la perspective d’une restructuration ou du départ d’un collègue nous fait peur, si l’on craint de suivre une formation complémentaire, si, en un mot, on perd sa faculté d’adaptation et que l’on a peur du changement, il y a peut-être là un signe avant-coureur de surmenage. « C’est le plus souvent en écoutant tous ceux qui ont notre confiance que nous pourrons nous faire une idée précise de l’état dans lequel nous sommes », conseille François Baumann, qui relève aussi l’importance de connaître son corps et ses réactions afin d’éviter de souffrir psychologiquement et physiquement à cause du travail.

5. Se méfier du cynisme
Pour le docteur, l’usage exagéré de l’humour noir et du cynisme peut être interprété comme un signe de souffrance psychique et un moyen de se défendre contre la dépression. Il faut alors analyser si cette attitude vient d’une amertume générée par un manque de reconnaissance, ou alors de la lassitude dans les relations humaines, ou encore d’un désabusement. « Pour quelqu’un qui respecte les autres, c’est le signe d’un dysfonctionnement qu’il est encore temps de corriger. »

6. Rester ouverte aux critiques
Si l’on en vient à ne plus supporter les remarques des collègues ou les critiques justifiées de la hiérarchie, attention, zone dangereuse ! « Le déni de toute critique, le rejet de conseils de bon sens doivent non seulement interpeller la personne elle-même, mais également l’entourage immédiat, qui reste l’un des meilleurs témoins des évolutions négatives de l’humeur d’un proche », insiste François Baumann.

7. Se méfier du sentiment d’inutilité
« Quand le burn-out frappe à la porte, on en arrive à se sentir progressivement hors circuit ou inutile », continue le docteur. Le sentiment d’accomplissement personnel diminue, avec l’impression de ne plus faire du bon travail et d’être de moins en moins efficace. « L’apparition d’un sentiment de dévalorisation de soi va s’accompagner de culpabilité et d’une démotivation croissante », avertit François Baumann. Un cercle vicieux se met en place : dévalorisé, on accumule les erreurs et on s’enfonce encore plus.

Sandrine Roulet

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