Skip to content

Retour à la case solo

Notre rédactrice partage son réapprentissage après la perte d’un conjoint et les chemins de vie qu’elle a développés
Hélène Beney

1. Ma survie
Dans un premier temps, la perte de mon mari a été si grande que le peu d’énergie qui me restait a été consacré à ma survie.
Conseils : Ne pas hésiter ou avoir honte de se faire aider par un professionnel et une médication. Avoir un soutien spirituel, une cellule de prière pour partager librement et vivre la prière d’écoute. Garder un rythme de vie, un horaire, revenir rapidement au travail, continuer autant que faire se peut les activités habituelles.

2. Etre patiente :
J’apprends la patience. J’ai toujours eu la conviction que Dieu continue à tenir les choses en main et qu’il intervient à toute heure. Je pratique la persévérance.
Conseils : Ne pas nier la souffrance, en parler avec Dieu et avec des personnes de confiance. Etre patiente avec soi-même pour mieux guérir. Se laisser vivre le moment de vide éprouvé.

Publicité

3. Chercher «mes vitamines»
Je remplis mon réservoir affectif en m’ouvrant aux autres. Je fais des téléphones, je lance des invitations et j’élargis mon cercle d’amis.
Conseils : Nous avons tous besoin de signes de reconnaissance, donc savoir aller les chercher. Ne pas rester passive, ne pas s’isoler, ne pas attendre que les autres viennent vers nous ; oser téléphoner, écrire, visiter les autres, inviter chez soi, se faire de nouveaux amis.

4. Aller vers moi-même
Qui suis-je ? Je ne suis plus la femme de… J’ai mis à part cinq jours, pour aller au fond de moi-même et oser extérioriser la douleur en demandant à Dieu de m’accompagner. J’ai découvert que c’est reposant d’arrêter de lutter, de lui faire confiance, il connaît mes besoins.
Conseils : Choisir un moment propice à l’exploration de son être intérieur. Dieu a dit à Abraham : «Va vers toi». Accepter de vivre. Dans un temps de cœur à cœur avec Dieu, être au contact de ses sensations, aller à la source de son être pour y trouver la paix, sa présence.

5. Résister à la tentation
Le vide était tel que j’ai pensé qu’il fallait le remplir rapidement par la présence d’un nouveau conjoint. J’ai pensé que si je comptais pour quelqu’un, je me sentirai moins seule.
Conseils : Modérer en soi le désir des amours immédiats, de peur d’entretenir de fausses relations. Poser son histoire de vie. Vivre au présent et dans le calme, le vide de l’attente.

6. Entrer dans ma nouvelle identité
Je ne suis pas une victime. Je vis en solo. J’apprends à ne pas refouler mes pulsions sexuelles, je les reconnais. Je mets plus d’accent sur ma féminité, je me relooke. Je change de meubles, fais du crépis et de la peinture.
Conseils : Prendre sa vie en main, ne pas la subir. Changer de style, se permettre des fantaisies, développer son côté masculin en changeant un fusible, en utilisant une perceuse, en faisant les comptes, en prenant des décisions seules, etc.

7. Une nouvelle liberté
Il y a une vie avant le couple, après le couple et même sans le couple ! Je suis heureuse, en marche, même en solo. Cette liberté me permet de m’engager dans différents «services», entre autres celui pour les solobataires.
Conseils : Ne pas idéaliser la vie en couple. Pratiquer le contentement. L’ouvrage est à remettre régulièrement sur le métier.

Hélène Beney

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-10 – Décembre-Février

Thèmes liés:
Une femme vient de sortir de sa voiture. Elle est au téléphone d'une main et porte son bébé sur le bras.

«Fais plaisir et tais-toi!»

«Dépêche-toi, sois forte, fais plaisir!» Tout autant de messages contraignants (ce qu'on appelle les «drivers») auxquels nous nous astreignons sans le savoir. Clés pour casser le cercle vicieux.

Publicité