Skip to content

Quand mari et femme ne courent pas au même rythme

© Alliance Presse
Votre conjoint n’est pas aussi passionné que vous par les choses spirituelles? Ou au contraire, c’est vous qui avez du mal à le suivre? Dans le couple, il peut surgir un décalage portant sur l’engagement religieux. Quelques pistes de réflexion

L’essentiel, c’est l’harmonie
Le couple n’a pas besoin de vivre les mêmes choses en même temps pour être en harmonie. C’est même impossible. Il s’agit de gérer les différences de parcours avec sagesse: en se réjouissant pour le chemin parcouru par le conjoint ou en l’encourageant dans ses réflexions sans le braquer. C’est lorsqu’on ne se comprend plus, lorsque l’on est dérangé par ce que le conjoint vit (ou ne vit pas) sur le plan spirituel que l’on peut commencer à parler de décalage.

Grossir le problème
Le sentiment de décalage spirituel semble être davantage perçu par les femmes que par les hommes. Leur sensibilité les rend a priori plus ouvertes à la spiritualité et plus soucieuses de se sentir «en phase» avec leur compagnon. Ensuite, l’évolution du religieux ces dernières années, donnant une large place aux émotions, les rejoint davantage. Les hommes se retrouvent davantage dans une expérience qui valorise le combat ou le dépassement de soi.

Publicité

Finalement, on constate que les attentes des femmes vis-à-vis de la vie de foi de leurs maris sont élevées. En se centrant sur le problème perçu («mon mari a perdu son zèle» ou «mon mari prie beaucoup, mais il n’est jamais disponible pour sa famille»), elles le renforcent voire le grossissent.

Chacun est responsable de soi
Lorsque l’on ressent un sentiment d’incompréhension persistant, il est bon de se rappeler l’image biblique qui compare la communauté des chrétiens à un corps. Chaque organe a sa place et ses fonctions propres. Il est de la responsabilité de chaque croyant de grandir, d’évoluer pour devenir, une main, une oreille ou un pied. Inutile de vouloir «modeler» son conjoint à sa ressemblance.

De plus, chacun va tirer sa croissance de Jésus. C’est le texte d’Ephésiens 4. Il est impossible de forcer quelqu’un à grandir. Seul l’individu peut choisir librement de s’approcher du Christ, ou non.

Lâcher-prise
Il reste néanmoins des pistes à emprunter et des ornières à éviter pour favoriser la marche spirituelle commune. Tout d’abord, le couple peut prendre conscience de façon nouvelle qu’il forme une équipe, dans laquelle chaque conjoint tient une place. La femme doit céder à l’envie de prendre la place de son mari ou de le materner.

Ensuite, il convient parfois de «lâcher prise», de remettre la situation à Dieu dans la prière et de se remettre soi-même en marche, humblement et en se soumettant à Dieu, loin de l’excuse: «Si je ne progresse pas, c’est la faute de mon mari: il ne veut pas grandir.»

Enfin, très pratiquement, l’harmonie peut renaître d’une petite discipline spirituelle commune: décider de prier ensemble cinq minutes par jour, ou prendre une soirée de temps en temps pour parler et prier.

Rébecca Reymond avec le pasteur David Hausmann

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-09 – Décembre – Février

Thèmes liés:

Publicité