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Puis-je devenir ami avec tous mes voisins?

Peu de gens ont le «privilège» de vivre sans voisins, ces gens avec qui les relations peuvent friser l’indifférence ou s’avérer parfois tumultueuses. Mais aucun cas n’est désespéré! Quelques conseils pour améliorer ses rapports de voisinage
Jérémie Cavin

«J’aime pas mes voisins, leurs chiens et leurs gamins. J’aime pas mes voisins et j’dois dire qu’ils m’le rendent bien», chantait Axelle Red.

Une guerre froide sans issue?
Les voisins entrent dans cette catégorie de personnes qu’on nous impose. Il arrive que notre patience soit mise à rude épreuve, quand des odeurs de cuisine asiatique envahissent notre appartement; quand la famille de la villa d’à côté fête chaque soir d’été par un barbecue qui se prolonge jusqu’à point d’heure, agrémenté de musiques, de rires gras et de cris d’ados surexcités; ou quand les enfants des voisins injurient les nôtres à longueur de journée.

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Si l’on ajoute des analyses paranoïaques du style «Pourquoi la voisine ne m’a pas dit bonjour aujourd’hui?», la cohabitation peut devenir carrément invivable et tourner à une vraie guerre froide: «La vie en proximité peut vite dégénérer. Quand on fait des remarques, les gens se sentent attaqués. Un jour, j’ai osé dire à ma voisine que les aboiements de ses chiens m’avaient dérangée et elle l’a mal pris. Pourtant, elle m’avait demandé de lui dire clairement les choses», raconte Sabine. Non, décidément, je n’aime pas mes voisins. Et parfois, je ne sais même pas pourquoi…

De la patience à la prière
Alors pratiquement, que faire? Laisser un climat délétère s’instaurer entre nous ou tout faire pour établir des liens d’amitié? Première étape vers une réconciliation: montrer l’exemple. Si l’on s’indigne contre la musique nocturne du jeune homme du dessous, il serait sage de ne pas organiser une nuit du karaoké à plein tube.
Deuxième étape, la patience. Dieu a peut-être placé ces casse-pieds dans notre immeuble pour nous apprendre la maîtrise de soi. Alors, plutôt que de sortir tout notre venin au premier aboiement ou à la première contrariété, laissons un peu d’eau couler sous les ponts.

Et Dieu peut résoudre des problèmes inextricables. «Il y a quelque temps, nos voisins de palier ne nous saluaient pas. Un jour, je me suis fait engueuler parce que je faisais des trous dans le mur à 18h. Aujourd’hui, ma femme est devenue amie avec la voisine; nous avons même fêté Nouvel-An ensemble», témoigne Clément. La recette? «La prière et la gentillesse retournent des situations. Il suffit de s’intéresser à eux, de rendre de petits services.»

De temps en temps, le problème est aussi de notre côté. On ne peut pas demander à un bébé de ne pas pleurer, ni interdire à un enfant de répéter ses gammes de piano.

Justice doit être rendue!
Il ne faut toutefois pas confondre bonté et lâcheté. Même les chrétiens ont le droit de crier à l’injustice. Si ce voisin squatte systématiquement votre place de parc ou si ce chien prend l’habitude de se soulager sur vos salades, mieux vaut parler que de cultiver de vieilles amertumes. Petit conseil, munissez-vous de toute la sagesse requise…

Si le voisin est dans ses torts et qu’il refuse de le reconnaître, réessayez une autre fois, accompagnée d’une liste détaillée de tous les griefs. Préparez peut-être le terrain en l’invitant un jour pour dîner. Comme l’Eglise, le voisinage est un beau défi: que la vie serait monotone si nous avions des affinités avec tout le monde!

Jérémie Cavin

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