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Peut-on tout dire à Dieu ?

Dieu ne se fâche pas de nous entendre dire le fond de notre pensée, de notre détresse, tant que nous venons vers lui dans un esprit d’adoration et de respect. C’est plutôt le manque de franchise qui trouble notre relation avec lui. Une méditation sur les Psaumes.

Peut-on tout dire à Dieu? «Oui», me répond sans équivoque une jeune fille de treize ans. Elle était fâchée contre sa mère au point de perdre le goût de vivre. «On ne trouvait pas de solution. Alors j’ai prié Dieu de m’aider à faire en sorte que ça aille mieux», me raconte-t-elle. «Je ne savais pas que ma mère avait fait la même chose, mais le lendemain on s’est retrouvées comme avant!»

Celui qui sait tout connaît même nos pensées les plus secrètes, enfouies au fond de notre cœur, sans que nous les exprimions. Et pourtant, depuis le début, Dieu désire que ses enfants se confient en lui, qu’un vrai dialogue puisse avoir lieu.

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Se plaindre à la bonne adresse
La Bible livre de nombreux psaumes de lamentation du roi David et de son temps: «Le soir, le matin et à midi, je soupire et je gémis et il m’a entendu». Le psalmiste n’hésite pas à dire à Dieu tout ce qu’il a sur le cœur. Se lamenter veut dire en quelque sorte se plaindre à la bonne adresse parce qu’on veut que la situation change, un peu comme si on allait dans un bureau de réclamations. A ne pas confondre avec pleurnicher sur son sort, ce qui a pour résultat unique de se morfondre et de tourner en rond. Ce fut le quotidien du peuple d’Israël pendant quarante ans.

Celle qui se place devant Dieu en prière ne vient pas trouver un fonctionnaire de service. «Je viens à ta maison dans la crainte qui t’est due», dit le Psaume. «C’est à cause de toi-même, Seigneur, que tu pardonneras ma faute» ou encore «O Dieu, fais-moi grâce selon ta fidélité. Selon ta grande compassion, efface mes transgressions». David témoigne d’une bonne connaissance de la personne de Dieu: «Tu n’es pas un Dieu qui prenne plaisir à la méchanceté» ou «le Seigneur est bon et droit.»

Ayant plaidé sa cause devant le Dieu de l’univers, David proclame sa foi. En effet, ces psaumes de lamentation se terminent par un cri de louange. Le Psaume 13 commence ainsi: «Jusqu’à quand aurai-je des soucis et chaque jour le chagrin au cœur? Jusqu’à quand mon ennemi s’élèvera-t-il contre moi?». Mais il termine avec ces mots: «Moi, j’ai mis ma confiance en ta fidélité. Je chanterai pour Dieu, car il m’a fait du bien.»

Obligées de poser certaines questions
Dans les meilleures relations terrestres, il arrive des moments où l’on est obligé de poser certaines questions, d’exprimer un doute ou une crainte. S’en abstenir crée un malaise permanent. De même, Dieu nous invite à un dialogue ouvert et franc avec lui pour que notre relation puisse s’approfondir. Même si la tempête fait rage en nous, le calme reviendra, une véritable paix nous donnera la force d’avancer. Et notre communion avec Dieu sera encore plus douce, la confiance renouvelée.

Au fait, cette jeune fille dont je parlais plus haut, est une proche. Je confirme que nous pouvons tout dire à Dieu quand on n’en peut plus. Il transforme nos cris de détresse en chants de louange.

Geneviève Radloff

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 3-10 – Septembre-Novembre

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