Skip to content

Mon shopping éthique

Dans ce hangar parisien transformé en boutique, elles sont nombreuses à s’agiter autour de malles de grand-mères débordant de lingeries, foulards et autres accessoires de mode. Sur les étagères, des têtes à chapeaux d’une autre époque voisinent avec des talons aiguilles vintage. Dans l’air flotte un parfum de poudre de riz, qui rappelle vaguement l’odeur des salles de danse d’antan.

Dans ce hangar parisien transformé en boutique, elles sont nombreuses à s’agiter autour de malles de grand-mères débordant de lingeries, foulards et autres accessoires de mode. Sur les étagères, des têtes à chapeaux d’une autre époque voisinent avec des talons aiguilles vintage. Dans l’air flotte un parfum de poudre de riz, qui rappelle vaguement l’odeur des salles de danse d’antan.

Mode solidaire
Dans ce haut lieu parisien de la mode solidaire, Emmaüs, se pressent mamans économes, comédiennes en quête du costume de leur vie et protectrices de l’environnement.
–CREDIT–
Karina,
trente-cinq ans a décidé
de consommer éthiquement.
Elle explique: «Je
craque sur des vêtements
tout en connaissant les
méfaits de la culture du
coton. Un cortège de
pesticides, de fertilisants
et de produits chimiques
qui font le malheur
des pays d’Afrique». Une
cabine plus loin, Carole,
la trentaine épanouie, explique:
«Je pense aux enfants
qui fabriquent nos
vêtements. Je ne veux pas
PersonnElles 30
1-08
cautionner cela. J’achète d’occasion». Et d’ajouter:
«J’ai trois petits à la maison. Je fais un
geste de solidarité pour ceux dont j’imagine
l’exploitation. De plus, les bénéfices sont reversés
à une oeuvre.»

Vestiaires populaires
À Paris, où l’engouement pour les vêtements dits
«vintage» (millésimés) atteint son paroxysme,
les friperies et les boutiques spécialisées dans la
mode des années 50 à 80 poussent comme des
champignons. Ces commerces ne sont pas tous
pour autant d’authentiques friperies. Certains proposent
des vêtements neufs et chers, qui n’ont de
rétro que l’aspect… Des portants surchargés et
des malles anciennes ne suffisent pas à conférer
un label «solidaire».
Chez Emmaüs, implanté au coeur des beaux quartiers
(Saint-Mandé, Bastille, etc.), les prix sont
bas, même pour des vêtements de grandes marques.
Il n’est pas rare d’y dénicher des robes de
créateurs à moins de vingt euros ou des manteaux
vendus au quart de leur tarif boutique. Ces prix
imbattables constituent une aubaine pour les petits
budgets et une réelle alternative à l’achat du
neuf et au gaspillage. Les clientes du hangar ne
jurent plus que par ces vestiaires populaires. Et
Carole de conclure : «Je me fais plaisir sans culpabiliser.
J’aime ce lieu convivial car les personnes
que j’y rencontre sont simples et humaines. fini le
temps où l’on baissait les yeux en s’habillant à la
friperie du coin!»

Thèmes liés:

Publicité