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Mamies superactives

L’avancée dans l’âge et plus spécifiquement la retraite signifient pour beaucoup nouvelles étapes et réorganisation du quotidien. Comment prendre ce virage ? Témoignages de trois femmes dynamiques

Laure Tarrou, 69 ans
Projeter, organiser, créer

Lorsque l’on a été farouchement indépendante dans sa vie privée comme professionnelle, que notre corps nous a portée dans cinquante-deux pays d’un bout à l’autre de la planète, il est d’autant plus difficile d’accepter les limitations physiques de l’âge. Laure Tarrou, soixante-neuf ans, a négocié le tournant en continuant à projeter, organiser, créer. «Après Londres et l’Afrique, j’ai cru mourir d’ennui en arrivant ici». Alors elle aménage une maison d’hôtes pour sa retraite, à Orignolles, en Charente-Maritime, se passionne pour l’horticulture et sculpte un jardin des délices, pour afin d’émerveiller ses hôtes et pour se donner du cœur à vivre.
–CREDIT–
«Le plus difficile en vieillissant, c’est que plus personne n’a besoin de vous». Femme de caractère, elle s’engage avec ferveur pour la cause écologique : «Militer me tient en vie, me donne l’impression de servir encore à quelque chose». Prochaine étape ? «Vendre la maison d’hôtes, en acheter une autre pour avoir un nouveau projet, un lieu à recréer, et voyager le plus possible.» (MM)

Pierrette Kirchner-Zufferey, 76 ans
Le meilleur est à venir

Affaiblie depuis son enfance par des poumons lambins, Pierrette Kirchner-Zufferey avoue affronter la vieillesse avec plus de sérénité en étant croyante. Chaque jour apporte ses pépites de bonheur ; dans le sourire de ses petits-enfants, l’amie visitée dans un home, la joie du partage et du don.
Pour contrecarrer la maladie et les faiblesses de l’âge, Pierrette a choisi l’écriture. Elle publie un recueil de poèmes illustrés par Véronique Sciboz, aux éditions Poésie Vivante, s’implique dans des associations d’écrivains et crée les samedis-lecture, à St-Pierre de Clages. «C’est une façon pour moi de me rendre utile, en donnant la possibilité à des auteurs, jeunes ou moins jeunes, confirmés ou non, de se faire connaître en venant lire leurs textes devant le public.»
La vieillesse, c’est aussi ce temps béni où, après avoir rempli sa vie, la sécurité matérielle donne tout le loisir de se reposer et de jouir du labeur accompli. Le temps de s’adonner à ses passions. Pour elle, «le meilleur est à venir». (MM)

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Andrée Dean, 64 ans
Enfin missionnaire

Après une carrière d’enseignante, Andrée, soixante-quatre ans, aurait pu rendre son tablier et profiter d’une retraite bien méritée. Mais c’était sans compter sa nature dynamique et son désir d’utiliser ses dons pour Dieu. Aujourd’hui, elle enseigne le français, l’anglais et l’histoire dans deux écoles. Pour Edelweiss
International School, une école chrétienne de Genève, son engagement est bénévole. Andrée explique : «Lorsque j’avais vingt-deux ans, je pensais que je deviendrais missionnaire. La vie ne m’a pas permis de réaliser cette vocation mais aujourd’hui, je peux enfin offrir mon temps à Dieu». Ce qui la réjouit particulièrement dans ce travail, c’est de pouvoir témoigner librement de sa foi chrétienne aux élèves et de pouvoir prier pour eux avec ses collègues. Par ailleurs, Andrée a longtemps dirigé une petite chorale dans son Église et depuis plus de vingt ans, elle s’implique aussi dans la direction de camps de vacances chrétiens. Mais passer du temps avec ses petits-enfants est aussi essentiel pour Andrée, veuve depuis une dizaine d’années. (SR)

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 3-09 – Septembre-Novembre

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