J’aimerais vous remercier pour toutes vos marques d’attention dans ce temps particulier de maladie. J’ai été très touchée par votre amitié manifestée de différentes façons. Ce cancer perturbant ma vie au quotidien, je souhaite vous partager quelques réflexions qui vous permettront d’encore mieux me rejoindre.

J’aime les visites courtes, et de préférence celles qui sont annoncées. Il est vrai que je ne peux pas garantir à l’avance que votre visite tombera au bon moment, la gestion de mes limites étant un défi nouveau pour moi. Tout me prend plus d’énergie et il me faut parfois plusieurs jours de récupération après votre passage. Je compte sur votre sensibilité et votre compréhension si j’écourte ou annule une visite.

J’aime discuter et partager, mais pas uniquement sur le sujet de la maladie. J’attends de vous que vous restiez naturels. Cela ne m’intéresse pas que vous énumériez toutes vos connaissances victimes d’un cancer ou que vous parliez en long et en large des conséquences de cette maladie.

J’aime les coups de fil, mais parfois je n’ai pas la force de répondre. Ne m’en voulez pas. Si je ne donne pas suite à vos messages que vous avez laissés sur mon répondeur ou par SMS, ne m’en voulez pas. Sachez que j’apprécie tout signe d’amitié. Je relis souvent vos lettres et vos cartes, qui me font beaucoup de bien.

Je découvre parfois des petites attentions laissées derrière la porte et je suis touchée par ces fleurs, cette tresse ou ce pot de confiture que vous avez apportés. J’apprécie les repas que vous avez confectionnés ou les fois où vous êtes venus chercher les enfants pour me permettre de me reposer.

Je vous remercie encore de toute votre compassion, de votre écoute, de votre présence à mes côtés dans cette étape de vie. Je vous suis infiniment reconnaissante.

Caroline

Propos recueillis par Marlène Baumann

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 2-11 – Juin – Août

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