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Les mères débordées ont besoin de se détendre

© Alliance Presse
Elles sont nombreuses, les mères qui ne savent plus où donner de la tête avec les multiples sollicitations de leurs enfants en bas âge et les innombrables tâches à faire en parallèle... Mais aucune situation n’est désespérée! Témoignages
Sandrine Roulet

Entre 17H30 et 19H45, c’est le grand «ruch» chez Sophie. Tout en préparant le repas, elle porte d’un bras le petit dernier de huit mois et écoute du mieux possible ses deux filles de trois et cinq ans raconter leurs histoires. Sans compter les mains à laver avant de manger, le téléphone qui sonne et le mari qui, après sa journée de boulot, a bien envie de communiquer avec elle.
Après le repas du soir, la pression retombe, pour autant que les deux adultes soient à la maison. Sinon, Sophie devra garder le cap jusqu’au coucher : enfiler les pyjamas, laver les dents, lire une histoire, changer les couches du bébé… A 20h, mission accomplie : les enfants sont couchés et la maman peut souffler. Mais surtout s’accorder du repos, car le lendemain, ça recommence !

Etre débordée, ça arrive à tout le monde
Comme Sophie, la majorité des jeunes mères se sentent débordées à un moment ou un autre. Maman de trois enfants, Mélanie éprouve ce sentiment lorsqu’elle commence plusieurs choses à la fois et se voit interrompue par les sollicitations pressantes de ses enfants :«Pour moi, “débordée” devient souvent “dépassée”, comme les fois où mes enfants poussent ma patience à ses limites ou que le cadre que je leur mets est mis à rude épreuve». Pour Rachel, les choses se compliquent toujours à l’heure du repas, puisque sa fille choisit justement ce moment pour être portée dans les bras de sa mère.
«Je me sens aussi moins d’attaque quand j’ai mal dormi», ajoute-elle. De son côté, Cintia reconnaît aussi se sentir débordée lorsque qu’il y a trop de «tout, tout de suite» ou de «tout, toute seule» de la part de ses deux fillettes. «C’est juste impossible !», soupire-t-elle.

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Quand les mères se sentent seules
Selon la disponibilité des proches ou leur état de fatigue personnel, certaines mamans ont l’impression de se débattre seules avec leurs problèmes. Mélanie éprouve parfois ce sentiment de solitude, parce que les défis qu’elle rencontre ne correspondent pas à ce que vivent ses amies ou ce que transmet la société : «Chacun a ses valeurs et sa façon de faire, il n’y a plus de juste ou faux. Alors je me trouve très seule à devoir prendre mes décisions», explique la jeune maman.

Sophie, elle, a choisi de rejoindre un groupe de partage avec d’autres femmes de son Eglise : «Nous nous retrouvons deux fois par mois entre plusieurs mamans d’enfants d’âge préscolaire pour déjeuner et papoter de tout et de rien pendant que la marmaille joue. Nous terminons en priant ensemble». Cintia, quant à elle, a aussi pu vivre les bienfaits du partage. Alors qu’elle passait par une période d’épuisement physique et émotionnel, avec de vraies difficultés à supporter ses enfants, elle a reçu le conseil bienvenu d’une maman qui vivait la même situation : «Va faire contrôler ton taux de fer». Cintia manquait effectivement de fer, mais une cure lui a permis de retrouver sa vitalité, son énergie et sa joie de vivre.

Les loisirs, un remède essentiel
Pour les mères de jeunes enfants, trouver du temps pour se ressourcer relève du défi. Elles le font souvent par «petites touches». «Je fais de l’aérobic une fois par semaine. Ca me change les idées et je me sens plus en forme», confirme Rachel, qui apprécie aussi de boire tranquillement un café quand sa petite fait la sieste. Cintia arrive à dégager trois heures par semaine pour ses loisirs et le sport. Avec l’allaitement, Mélanie ne peut pas s’absenter longtemps, alors combien elle apprécie son heure de massage hebdomadaire ! Le téléphone est aussi un moyen idéal pour discuter avec une amie sans devoir trouver quelqu’un pour garder les enfants.

Oser demander de l’aide
Grands-parents, parrains et marraines des enfants, voisines, mari, amis : les mères possèdent souvent un réseau de personnes sur lesquelles compter en cas de maladie ou pour s’évader un moment. «Encore faut-il oser demander», précisent-elles. Les copines et voisines ont aussi leur famille, leur mari et leurs obligations professionnelles. Et il ne faut pas imaginer que les retraités n’ont rien à faire… Pourtant, il est impératif de solliciter parfois ses relations : non seulement pour prendre le relais sur le moment, mais aussi pour prévenir un épuisement persistant, une dépression post-partum ou un burn-out maternel.

Sandrine Roulet

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-11 Décembre – Février

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