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Les compléments alimentaires, amis ou ennemis?

L’être humain a-t-il besoin de chercher des vitamines, minéraux, acides gras ou acides aminés ailleurs que dans son alimentation quotidienne ? Quels sont les avantages et les inconvénients de ces compléments alimentaires ? Deux spécialistes en débattent

« Il y a de très bonnes pistes »
Les compléments alimentaires ? Pourquoi pas, si c’est dans une indication judicieuse et lorsqu’une alimentation saine ne suffit pas à couvrir les besoins de l’organisme. C’est le cas de l’acide folique, qui peut prévenir des malformations fœtales lors de la grossesse. Ou alors, certains ont des besoins accrus en antioxydants (par exemple dans des cas d’arthrose) ou en zinc (quand l’âge avancé rend la cicatrisation des plaies plus lente).
On ne pense pas toujours aux carences nutritives que peuvent engendrer certains médicaments pris de façon chronique : la plupart des anti-cholestérol provoquent une carence en coenzyme Q10, la pilule contraceptive en vitamine B12, etc. A doses plus élevées, ces mêmes substances ont des effets thérapeutiques et préventifs précieux : tryptophane, lysine, vitamine B2, magnésium, etc. Il y a donc de très bonnes pistes, dont certaines sont encore à découvrir, mais les indications exagérées, farfelues, voire dangereuses, foisonnent aussi : d’où l’importance d’une synthèse scientifique de la situation.
Carine Golaz, pharmacienne

« Les compléments alimentaires ne sont pas nécessaires »
Une alimentation équilibrée, conforme aux recommandations de la pyramide alimentaire, suffit. Elle fournit tous les nutriments et substances protectrices indispensables au développement de l’être humain et au maintien de sa santé.
Selon des travaux scientifiques, les vitamines et oligo-éléments n’ont pas d’intérêt particulier en automédication, et les compléments alimentaires ne participent pas à la prévention du cancer. Une consommation anarchique de ces produits peut s’avérer dangereuse pour la santé : par exemple, un excès de suppléments protéiques peut provoquer des troubles rénaux, et des études ont même montré une légère surmortalité chez des consommateurs de vitamine E à long terme. De plus, l’absorption et l’efficacité de la vitamine C sont maximales si elles proviennent d’un aliment naturel. En dehors d’indications médicales particulières, les compléments alimentaires ne sont pas nécessaires.
Carine Eyer, diététicienne

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Sandrine Roulet

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-11 Décembre – Février

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