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Les cinq caractéristiques d’une famille en bonne santé

© Alliance Presse
De nombreux livres traitent des familles dysfonctionnelles. Mais quelles sont les caractéristiques d'une famille en bonne santé? Dans Une famille qui s'aime (éd. BLF Europe), le conseiller conjugal et auteur à succès Gary Chapman dénombre cinq éléments essentiels au bien-être d'une famille.
Sandrine Roulet

Une famille qui sert

Faire les courses, préparer les repas, laver le linge, vider les poubelles, ranger les chambres, payer les factures: dans une famille, à qui reviennent ces différentes tâches? Gary Chapman préconise que tous les membres de la famille mettent la main à la pâte. Bien entendu, il s’agit d’adapter à l’âge des enfants les tâches qui leur sont confiées et de leur montrer comment les exécuter. Selon l’auteur américain, l’apprentissage du travail et de l’esprit de service commence au foyer: « Dans une famille où règne l’amour, cette mentalité de service imprègne tout le monde. Les membres se mettent au service les uns des autres et même au-delà du cadre familial ». Pour cela, il est important que les parents aident les enfants à trouver comment rendre service, les encouragent et les félicitent pour les services rendus. Mais leur premier rôle est d’être des exemples de serviteurs, à l’image de Jésus: « La véritable grandeur se mesure au service et non au pouvoir de dominer », insiste Gary Chapman.

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Pour aller plus loin :
– Est-ce que j’encourage l’esprit de service par mon attitude?
– Est-ce que je montre ma reconnaissance pour un service rendu?
– Comment pourrions-nous vivre une attitude de service en dehors de notre famille?

Un couple qui vit l’intimité

« Lorsque l’intimité existe entre un mari et une femme, elle se traduit par un environnement sain, propice à l’éducation et au développement des enfants. Elle sert pour eux de meilleur modèle de ce que doit être une vraie famille », constate Gary Chapman. Pour lui, l’intimité entre deux êtres se développe lorsque chacun ouvre son intérieur à son conjoint pour entrer en contact avec la vie de l’autre sur les plans émotionnel, intellectuel, social, physique et spirituel: « L’intimité s’enracine dans le partage des sentiments, des passions, des pensées, des expériences, des désirs et des frustrations ». Elle n’est pas un trésor caché qu’on découvrirait une fois pour toutes, mais quelque chose qui s’entretient par une communication ouverte et constante.

Pour aller plus loin :
– Comment est-ce que j’évalue l’intimité de mon couple les six derniers mois?
– Dans quel domaine aimerais-je voir des améliorations?
– Quelles mesures prendre pour progresser dans l’intimité?

Des parents qui enseignent les enfants

Les parents qui désirent le meilleur pour leur famille prennent au sérieux leur responsabilité d’enseigner et de discipliner leurs enfants. Les compétences et les valeurs transmises serviront toute la vie: «Cet apprentissage ne se limite pas à montrer à l’enfant comment lire, nager ou faire du vélo: c’est aussi lui apprendre à réagir à des émotions comme la peur, la colère et la déception; c’est forger son caractère en lui inculquant l’honnêteté et le courage ». Gary Chapman rappelle que, pour un enfant, la fondation la plus importante est l’amour de ses parents: « Si l’enfant se sent aimé, il se développera normalement et sera ouvert à l’enseignement et à la formation de ses parents. Mais si son réservoir émotionnel est vide, il aura tendance à se rebeller contre toute tentative pour le guider et le discipliner », insiste le spécialiste.

Pour aller plus loin:
– Est-ce que je sais « parler » les langages de l’amour de mes enfants?
– Qu’est-ce que ma façon de vivre et de me comporter leur transmet?
– Comment améliorer la communication avec eux?

Des enfants qui respectent leurs parents

Dans une famille saine, les parents exercent leur autorité pour le bien de l’enfant. Tout comme une société a besoin de lois pour fonctionner, une famille doit mettre en place des règles à respecter: « Les parents prennent le temps de bien expliquer les règles et les punitions qui suivent les désobéissances aux règles. Ils appliquent les corrections avec amour. Cet équilibre protège les parents contre les risques de déraper vers les abus verbaux ou physiques », détaille Gary Chapman. La punition doit avoir un lien étroit avec la nature de la transgression: par exemple, sanctionner l’excès de vitesse d’un jeune en le privant d’utiliser la voiture familiale pendant une semaine. Parfois, la sanction compliquera la vie de la famille. L’enfant apprendra que désobéir a des répercussions sur la vie des autres: « L’enfant qui voit sa mère souffrir de sa propre désobéissance sera certainement plus motivé à obéir la prochaine fois, surtout s’il se sait et se sent aimé. »

Pour aller plus loin :
– Les règles de la maison sont-elles décidées en couple, sont-elles raisonnables et connues de tous?
– Est-ce que les punitions sont en lien avec la transgression de l’enfant?
– Mes enfants me voient-ils honorer mes 
parents ou d’autres personnes ?

Un père qui prend son rôle à cœur

Gary Chapman en est convaincu: une épouse a besoin d’un mari qui guide sa famille. Ni passif, ni autoritaire, c’est un partenaire sur lequel elle peut compter. De même, l’homme est appelé à considérer sa femme comme une collaboratrice: « Dans le livre de la Genèse, l’homme et la femme ont reçu le mandat d’assujettir la terre et les animaux. A aucun moment il n’est question pour l’homme de dominer sur la femme. Il lui a été ordonné de devenir une seule chair avec elle », explicite le conseiller. Ce partenariat s’applique à la prise de décision, aux finances, à la tenue de la maison, etc. Par ailleurs, les enfants ont besoin d’un père présent, qui s’intéresse à leur vie, dialogue et joue avec eux: « L’identité propre de l’enfant sera fortement influencée par les paroles et le comportement du père. Selon le message qu’il reçoit de lui, l’enfant croira qu’il est unique, estimable et bon ou alors un raté. »

Pour aller plus loin :
– Comment puis-je encourager mon époux à prendre sa juste place?
– Quelles sont les caractéristiques d’un père aimant?
– Comment favoriser la relation père-enfant au sein de la famille?

Sandrine Roulet

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 3-11 Septembre – Novembre

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