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La résurrection, c’est aussi pour nous

Les lapins de Pâques ont émergé de leurs terriers. C’est un monde enchanté ! Les géants de la distribution alimentaire connaissent la formule pour les faire apparaître : ils sont détenteurs de carottes magiques qu’ils agitent peu après les fêtes de fin d’année pour préparer les sauts hors des terriers. Et, miraculeusement, année après année, les fidèles consommateurs viennent, achètent les lapins et les mangent. Certains les dévorent. D’autres les feront durer jusqu’à l’été. Le cycle perpétuel des lapins de Pâques a recommencé cette année encore. Il y a cependant une bonne nouvelle pour nous autres, êtres de chair avec notre lot quotidien, saisonnier ou ponctuel de frustrations et de douleurs que le chocolat seul n’apaise pas. Cette réalité émerge aussi de dessous la terre, mais d’un endroit bien plus profond et bien plus sombre qu’un terrier. Beaucoup moins douillet, aussi.

Les lapins de Pâques ont émergé de leurs terriers. C’est un monde enchanté ! Les géants de la distribution alimentaire connaissent la formule pour les faire apparaître : ils sont détenteurs de carottes magiques qu’ils agitent peu après les fêtes de fin d’année pour préparer les sauts hors des terriers. Et, miraculeusement, année après année, les fidèles consommateurs viennent, achètent les lapins et les mangent. Certains les dévorent. D’autres les feront durer jusqu’à l’été. Le cycle perpétuel des lapins de Pâques a recommencé cette année encore.
Il y a cependant une bonne nouvelle pour nous autres, êtres de chair avec notre lot quotidien, saisonnier ou ponctuel de frustrations et de douleurs que le chocolat seul n’apaise pas. Cette réalité émerge aussi de dessous la terre, mais d’un endroit bien plus profond et bien plus sombre qu’un terrier. Beaucoup moins douillet, aussi.

La promesse de la relation
Jésus-Christ a accepté librement d’être plongé au cœur de la mort. Il s’est laissé clouer au bois. Trois jours après, la puissance de l’Esprit Saint l’a arraché au tombeau, à la décomposition de sa chair et à l’obscurité éternelle. La résurrection est définitive : point n’est besoin de recommencer chaque année ; l’horreur vécue par le Christ ne nécessite pas de répétition.

Le soulagement est aussi pour nous, bien entendu. En effet, la résurrection de Jésus de Nazareth a une portée éternelle pour nos vies, puisqu’elle nous offre la possibilité d’une communion intime et sans fin avec Dieu et ce, dès aujourd’hui. Là précisément se loge une perle d’espérance pour notre quotidien fait de déceptions, d’erreurs en tous genres, d’échecs, voire d’impasses.

Une présence nous interpelle
La promesse qui nous est offerte nous rejoint dans ces lieux très humains que nous connaissons tous : maladie, dépression, pertes en tous genres. La promesse est double.
Elle est d’abord celle d’une présence forte, réelle et véritable avec nous au cœur même de nos détresses. C’est la présence de Jésus qui, bien que Fils de Dieu, s’est fait humain comme nous et a connu les mêmes souffrances.
Elle nous interpelle aussi, cette présence : «Et toi, es-tu là? Es-tu avec moi? Ouvre-moi ton cœur. Sois honnête et ose me montrer ce qui t’habite. Car je t’aime et ma bienveillance à ton égard est beaucoup plus profonde que tous tes gouffres». À cet égard, les cris du psalmiste sont un exemple d’émotions mises à nu et offertes à Dieu de façon très crue, sans emballage style nœud kitsch autour de l’œuf de Pâques. La présence de Dieu nous
appelle à nous rendre présents à lui aussi.

L’espérance réaliste
L’autre facette de la promesse de la résurrection est que «ça va aller» ou «ça ira mieux». La sortie du tombeau est un signe clair et fort qu’il y a de quoi espérer et que cette espérance est certaine et solide. Pourtant, bien sûr, le chemin dans l’obscurité peut être long et pénible. Il n’empêche. Le bon et le bien qui appartiennent à Dieu triomphent du mal et du mauvais qui nous rongent ; la fleur triomphe de l’épineux.
Il ne s’agit pas ici d’un triomphalisme aussi bon marché que les lapins. Bien au contraire : il est question d’une marche au quotidien avec Jésus. Notre travail est d’ouvrir nos yeux (sur nous-mêmes, le plus souvent) et de lâcher prise, afin de laisser Dieu agir. Cela semble simple, n’est-ce pas? Ça l’est ! Mais c’est coûteux, car cela nous demande en général moins de maîtrise et de contrôle sur nous-mêmes et sur Dieu que ce que nous aimerions.
Un miracle qui a du sens
Le miracle de la résurrection a du sens pour nous aujourd’hui : Dieu nous relève et nous donne de revivre, transformés, différents, changés. La guérison ou la transformation n’est souvent pas celle que nous attendions ; elle est en général plus large, plus profonde et plus vitale. Elle n’est pas un acte magique, car elle est offerte au cœur d’une relation. Celle qui se vit et se travaille jour après jour entre Dieu et nous, entre nous et Dieu.
Pratiquons donc la résurrection : nous sommes invités à mettre notre confiance en Dieu, à lui présenter nos situations de vie, les personnes qui nous sont proches et celles que nous côtoyons régulièrement et à croire que l’espérance de la résurrection se manifeste aussi dans nos vies et dans les leurs, de façon tout à fait concrète et à notre portée humaine. ❤

Christine Bourgeois-Paulovits

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