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La ménopause n’est pas une catastrophe

© Alliance Presse
Les différents maux éprouvés par certaines femmes, suite au chamboulement hormonal, font que cette étape est souvent ressentie comme une maladie. La perspective joue un rôle important dans la façon dont on la vit

Les chercheurs s’accordent sur le fait que la ménopause peut être plus ou moins bien vécue selon la représentation qu’une société s’en fait. «Différentes études montrent que dans les sociétés qui valorisent la femme ménopausée, ce passage se déroule sans les inconvénients physiques ou psychologiques qui nous semblent inévitables», révèle Marie-Christine Petit-Pierre dans le quotidien Le Temps. Son constat: un regard positif sur la ménopause a une influence sur ses symptômes.

Ainsi, chez les Indiens Mohave, les femmes ménopausées sont perçues comme «de meilleures épouses que leurs cadettes». Au Sri Lanka, la ménopause signifie «la fin d’une mise à l’écart», les menstruations ayant jusqu’alors confiné dans un pièce la femme rituellement impure.

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Ailleurs, c’est un gain de pouvoir qui s’observe. En Inde et au Rwanda, la ménopause «libère les femmes d’un certain nombre de tâches ménagères et leur donne autorité sur les plus jeunes. Elles peuvent aussi participer aux réunions villageoises avec les hommes». En Ouganda, la femme devient «l’égale de l’homme et peut exercer son autorité sur la tribu ». La même chose est observée en Chine et chez les Maoris.

Jeunesse éternelle
La société occidentale valorise la femme jeune et sans ride. Ces préférences pénalisent les femmes ménopausées. A cette période de vie, la femme doit psychiquement s’habituer au fait de clore le chapitre de sa fertilité, avec le sentiment de «perdre sa fraîcheur de jeunesse».

Certains témoignages montrent les effets psychologiques d’une société érigeant de tels critères. Une internaute met l’accent sur le désarroi ressenti lors de cette étape: «Je regardais tout autour de moi et j’avais pris un coup de vieux. Je me projetais dans le futur: âge, maladie, solitude. Une remise en question complète.»

Il ne s’agit pas de nier la réalité des maux éprouvés lors de l’arrêt des règles. D’autant plus que, comme le détaille Marie-Christine Petit-Pierre, «la présence ou l’absence de symptômes est liée à différents facteurs génétiques, mais aussi locaux, comme l’ensoleillement ou la nourriture». Au même titre que la puberté ou la grossesse, la ménopause est une étape normale du cycle féminin. Un rappel salutaire.

Rebecca Piaget

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-09 – Décembre – Février


Pistes pour mieux vivre cette étape

  • • Différents traitements hormonaux. Il faut savoir que toutes les femmes ne sont pas égales devant la ménopause. Certaines n’éprouvent pas ou peu de désagréments.
  • • Ne pas se focaliser sur les inconvénients physiques et de se concentrer sur autre chose, par exemple une activité ou une expérience que l’on a toujours rêvé de faire et qui captera toute l’attention.
  • • L’exercice physique peut être très utile pour garder un certain tonus. Natation, vélo ou marche redonnent de l’énergie et permettent de rester actif.
  • • Une alimentation saine et équilibrée. Le changement hormonal favorise la prise de poids. Eviter donc les aliments gras, tels que charcuterie et gâteaux.
  • • Les produits à base de soja continennent des phyto-œstrogènes, qui diminuent les effets physiologiques de la ménopause. En Asie, les femmes souffrent moins qu’en Europe.

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