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Joindre l’agréable à l’agréable

«Humeur d'un jour», la chronique de Marie-José Maré

Avez -vous remarqué combien ces temps-ci, il faut penser utile ? L’adjectif s’adapte à tous les verbes : lisez utile, voyagez utile, cuisinez utile, etc. Même le discount devient utile, selon le slogan d’une chaîne de supermarchés. Comme si tout n’avait comme finalité que le rendement ! Exit l’agréable et je n’imagine même pas le sort du futile ! D’ailleurs, ne dit-on pas «joindre l’utile à l’agréable» comme si l’agréable ne se suffisait pas en lui-même ?
–CREDIT–
Je ne veux en aucun cas gommer l’utile, mais souligner l’importance de l’agréable. Tout est une question d’équilibre. Une vie basée sur la recherche de l’utile à tout prix serait bien réductrice. Elle pourrait même nous faire passer à côté des relations humaines et de certains bienfaits de Dieu.

L’agréable s’accompagne parfois d’une notion de culpabilité, dans le milieu chrétien peut-être davantage qu’ailleurs. Prenez par exemple les cadeaux : certains ne feront que des présents qui servent au ménage. Cela me frappe souvent. On nous bombarde en permanence avec ce mot «utile». La saturation n’est pas loin. Si ça continue, nous développerons des anticorps et nous y deviendrons insensibles.

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L ’agréable est parfois utile et l’utile, parfois agréable. Ensuite, c’est aussi une question personnelle : nous n’avons pas forcément la même échelle de valeurs. En ce sens, il nous faudra être attentives à l’autre. Alors, plutôt que de devoir choisir entre l’utile et l’agréable, prenons les deux, mais au bon moment !

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 3-09 – Septembre-Novembre

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