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Je veux être patiente…tout de suite!

Après la joie, la maîtrise de soi et la foi, nous continuons notre exploration du fruit de l’Esprit produit dans la vie des croyants selon Galates 5,22. Ce trimestre, la patience met nos nerfs à rude épreuve...
Marlène Baumann

Face aux contrariétés de la vie
Dans un monde où tout va très vite et où le «tout et tout de suite» est habituel, la patience va à contre-courant du rythme de nos journées et de nos années. Quand, au volant derrière un automobiliste admiratif des paysages; quand, enfin prête pour aller au culte, je réalise que mon fiston, auquel j’ai dit plus d’une fois d’aller s’habiller, est encore en pyjama et joue tout tranquillement; quand la copine ne répond pas tout de suite au SMS envoyé; quand je prie depuis des années pour un sujet précis sans voir de résultats : comment est-ce que je réagis ? Mon quotidien est marqué par des contrariétés, des énervements et des frustrations liés à mes impatiences. Consciente de mon manque de patience, je me surprends à dire : «Seigneur, donne-moi la patience, mais tout de suite!»

La persévérance face à l’épreuve ou aux imprévus
La patience n’est pas vraiment naturelle. Elle est donc est un fruit à laisser grandir.
Etre patient, c’est rester calme au moment même où nous aurions «envie» de bouillonner d’agacement, dans cette file d’attente qui n’avance pas ou en attendant cette amie qui est en retard à chaque rendez-vous. C’est aussi développer la persévérance, la résistance et la constance dans un projet que l’on tentera de mener à bien malgré la lenteur apparente ou de potentiels obstacles. Etre patiente, c’est aussi supporter ce qui est pénible sans se laisser abattre ou irriter.

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Dieu, patient par excellence
La Bible est un livre d’attente et de patience. Dieu, par nature, est patient. Il prend son temps. Par exemple, il a révélé ses plans progressivement jusqu’à la venue de Jésus-Christ. Et depuis 2000 ans, il fait patienter l’Eglise qui attend son retour. Dieu est aussi un modèle de patience avec des individus qui ne cessent pourtant de se montrer rebelles et lents à comprendre. Dieu me laisse libre de cheminer et libre de choisir d’être transformée ou non, de croire en ses promesses ou de les ignorer.

Dans sa description de l’amour en 1 Corinthiens 13, l’apôtre Paul écrit que «l’amour est patient» : c’est parce que Dieu m’aime qu’il veut développer cette qualité dans mon existence, afin que je lui ressemble de plus en plus en portant ce fruit. Car ma relation avec Dieu et celle avec autrui aura alors meilleur goût.

A bonne école…
Pas à pas, le Saint-Esprit fera grandir ce fruit dans les divers domaines de ma vie. Pour cela, sa technique est aguerrie : c’est sur le terrain et dans le concret de mes journées que je ferai cet apprentissage. Et Dieu sollicitera ma collaboration et ma volonté pour cette transformation. Les occasions de croître seront sans aucun doute nombreuses. Si je suis consciente que je suis une privilégiée d’avoir ainsi des occasions en or d’apprendre la patience avec le meilleur des maîtres d’apprentissage, je pourrai développer de nouvelles attitudes au volant, auprès de mes enfants, dans ma communication à autrui, dans ma vie de prière. Et quels changements durables et bénéfiques pour mon entourage je verrai alors peu à peu dans ma vie!

Marlène Baumann

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-11 Décembre – Février

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