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Je fais le bilan de mes premières années de mariage

© Alliance Presse
Qu’est devenu mon mariage? Certains domaines de mon couple sont-ils un peu abîmés? Il est peut-être bon de faire un petit bilan à deux, un peu comme le premier service pour la voiture après les premiers kilomètres. On évitera ainsi de se retrouver avec un déficit trop grand quelques années plus tard. Prenez trois tête-à-tête pour faire le point. Cette enquête fait partie de notre dossier «Bons plans relationnels pour l'été», dont les autres articles sont à consulter sur notre site.
Chantal

1ème étape: Petit test de notre intimité relationnelle

1. Ce qui nous avait attirée dans la personnalité de l’autre nous attire-t-il encore aujourd’hui? Suis-je toujours convaincue d’avoir fait le bon choix? Question difficile, car on sait bien que ces différences, qui souvent nous avaient attirées dans les premières rencontres, peuvent ensuite nous faire souffrir.

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2. Notre sexualité nous procure-t-elle son lot d’heureuses surprises et de moments d’épanouissement, ou alors est-elle devenue ennuyeuse, routinière et peu attirante? La sexualité doit répondre à un véritable projet, sinon elle risque de s’enliser dans des rituels peu renouvelés où les conjoints ne se rencontrent plus vraiment.

3. Où en sont les marques d’affection réciproque et de tendresse habituelles? Pourquoi est-ce que je me sens bien avec mon conjoint? Le lien qui me relie à l’autre est quelque chose d’invisible, mais il se tisse dans le secret de mon cœur, au travers du bonheur que je vis avec l’autre mais aussi au travers des moments plus difficiles.

4. Notre vie spirituelle de couple (prière, Eglise, etc.) nous procure-t-elle de l’énergie et de la force, ou sommes-nous tombés dans une forme de devoir religieux? Où en sommes-nous avec les belles promesses que nous formulions lors de notre mariage à l’Eglise?

5. Est-ce que j’accepte que l’autre m’aime à sa manière et non pas selon mes attentes? «Si tu m’aimes, tu feras telle chose; si tu ne le fais pas, c’est que tu ne m’aimes pas»: cette phrase destructrice que nous avions résolu de ne jamais prononcer, voilà que je viens de la dire!

6. Prenons-nous des temps de qualité pour partager valablement nos préoccupations intérieures et nos émotions? «Chéri, mon ordinateur m’attend!». Avant, on parlait du journal chronophage. Maintenant, c’est l’ordinateur qui a pris le dessus, avec YouTube, Facebook, Skype, MSN et tant d’autres choses. «Mon conjoint? Il attendra des jours meilleurs.»

2ème étape: Ces petites choses quotidiennes qui sont tellement révélatrices!

1, Existe-t-il des zones d’activités qui suscitent un intérêt commun et qui nous permettent de bien nous retrouver? Ou alors nos intérêts divergents tendent-ils à nous éloigner l’un de l’autre? Avoir des intérêts divergents n’est pas forcément négatif, tant que les deux conjoints l’acceptent d’un commun accord et qu’aucun des deux n’a l’impression de les subir.

2. De quelle manière communiquons-nous? Sur le ton de gens pressés qui n’ont plus rien à se prouver ou sur le ton de ceux qui veulent entretenir la politesse et la tendresse? Beaucoup de couples connaissent un certain relâchement: ils ne se disent plus bonjour correctement, deviennent grossiers, ne maintiennent plus une hygiène convenable, etc.

3. Les tâches à la maison ont-elles fait l’objet d’un partage équitable ou l’un des deux conjoints est-il au service de l’autre? La culture des familles d’origine exerce une grande influence sur un possible déséquilibre des rôles et sur la répartition des tâches.

4. Est-ce que nous nous sentons à l’aise chez nous? Avons-nous du plaisir à rentrer à la maison, ou alors notre appartement en désordre atteint-il notre moral? Bien sûr, les appartements sont parfois petits, mais certains fleurent bon et donnent envie de s’y arrêter, tandis que d’autres accusent la vaisselle sale dans l’évier et les chaussettes qui traînent.

5. Quels moyens mettons-nous en œuvre pour résoudre des tensions ou des conflits? Sommes-nous capables d’en sortir rapidement et de trouver la pédale du frein? Il est certains couples qui ne connaissent que l’emplacement de la pédale de l’accélérateur…

6. Avons-nous confiance l’un en l’autre? Comment gérons-nous les petites ou grosses tensions liées à ceux qui côtoient notre conjoint? Quand une femme s’approche un peu trop de mon mari, je vais simplement me tenir à côté de lui, plutôt que de lui faire une scène après coup…

3ème étape: Face aux changement et défis de la vie

1. Nos finances sont-elles un objet d’inquiétudes ou de tensions? Des finances insuffisantes ou mal gérées sont une source de tension et de lente érosion pour les jeunes couples.

2. Est-ce que je supporte encore mes beaux-parents? Ou bien suis-je déjà en train de dire à l’autre: «Tu es comme ton père» et «Tu es comme ta mère»? Oh la vilaine comparaison que voici! Et pourtant, combien peu nombreux sont les hommes et femmes qui ne l’ont jamais formulée!

3. Où en sommes-nous par rapport aux enfants? Si nous en avons, notre vie de couple est-elle restée satisfaisante? Si nous n’en avons pas, est-ce un problème, un choix? Les enfants sont un cadeau, mais tout l’avenir du couple ne devrait pas se former autour de leur venue et de leur croissance. Sinon, le couple est sacrifié.

4. Avons-nous régulièrement un projet (loisir, sortie, amis, vacances) dont nous nous réjouissons et que nous allons gaiement préparer ensemble? Les projets à grand budget, pourquoi pas, mais ils ne deviendront pas habituels. Les petits projets sont faciles à imaginer et pas du tout facultatifs! Quoi de plus agréable qu’un petit café au bord du lac ou une balade en forêt?

5. Si nous allons au devant de changements importants, comme la venue d’un enfant, un changement de travail, un déménagement ou un gros achat, comment nous y prenons-nous pour le vivre harmonieusement et à quel point nous concertons-nous? Comme les changements sont de gros facteurs de stress, il est judicieux de réduire ces tensions en imaginant les scénarios à l’avance et en faisant de la prévention.

6. Est-ce que nos relations avec nos amis et notre entourage social nous rapportent autant d’éléments positifs qu’ils nous pompent d’énergie? Vive les invitations jusqu’à pas d’heure le soir! Mais au fait, à qui la corvée de vaisselle, une fois les invités partis?

Christian Reichel

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