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Gérer les besoins affectifs

© Alliance Presse
Le besoin de tendresse, d’affection, de valorisation est universel. Quand on vit seule, comment agir au quotidien pour que nos besoins ne nous minent pas le moral??

Suzanne, trente-trois ans, a vécu une relation amoureuse de plusieurs années, avec des fiançailles à la clé. Elle est maintenant célibataire. De tempérament plutôt positif, elle vit ce temps en choisissant de faire confiance à Dieu, mais elle reconnaît également qu’au quotidien, certains besoins affectifs sont difficiles à gérer.

La tendresse insoupçonnée
Notre quotidien contient des moments de tendresse que nous ne voyons pas toujours. Une première initiative peut être de chercher à renouveler son regard. Dans la reconnaissance mutuelle, par exemple, il y a de la tendresse, dans un regard bienveillant, un sourire. Nous sommes en relation avec tout notre être, corps y compris.
Le célèbre ouvrage de Gary Chapman sur les cinq langages d’amour s’est décliné dans une version pour les solos. L’idée centrale défendue est qu’une personne vivant seule peut donner et recevoir dans le domaine affectif, dans la mesure où elle discerne ses langages d’amour et celui des autres. Vous êtes sensibles aux paroles valorisantes?? Votre amie aux moments de qualité?? Votre collègue aux services rendus?? Avec les cadeaux et le toucher physique, nous avons fait le tour des catégories définies par l’auteur qui sont de précieux outils dans nos relations quotidiennes. Ce dernier rappelle que «notre besoin affectif le plus profond est de nous sentir aimée et que nos plus belles réussites s’obtiendront en aimant les autres?!»
Le langage d’amour le plus délicat à gérer en temps de célibat est peut-être le toucher physique. Certaines personnes sont plus tactiles que d’autres. Avec des amies, cela peut déjà être vécu d’une certaine manière?: une embrassade, se prendre par le coude lorsqu’on se balade en ville. Une bise amicale, c’est aussi une forme de toucher physique qui fait du bien.
–CREDIT–
C’est normal d’avoir des jours sans
N’oublions pas qu’avoir des jours où nous ne sommes pas bien, avec un sentiment de tristesse ou de solitude, est normal. Célibataires ou mariées, nous n’avons pas à être au «top» de notre humeur tout le temps?! Il est nécessaire d’être bienveillant, d’avoir de la grâce envers soi-même. Néanmoins, si cela arrive trop souvent et devient une souffrance accentuée, il ne faut pas écarter l’idée de chercher de l’aide. ?

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Quelques idées pratiques
L’appartenance
C’est bon pour le moral de partager des choses avec d’autres, de faire partie de…?! Quelques idées?: participer à un groupe de prière, de sport, de femmes de son âge, culturel, etc. Voir du monde, prendre soin de son réseau social.

Une reconnaissance réciproque
C’est à la fois reconnaître et être reconnu. Se reconnaître telles que nous sommes est important, mais c’est aussi se reconnaître dans la réciprocité. On peut voir et relever dans l’autre le positif, les qualités. Cela implique une disposition pour rechercher ce qui est bon, une action, dire, faire quelque chose?: encourager, ne pas se laisser prendre par la jalousie.

Le plaisir
Cela signifie se faire du bien et faire du bien. On peut chercher à planifier des activités pour diversifier ses sources de plaisir, ainsi que pour découvrir ses dons et ses capacités. Chercher régulièrement un endroit (physique et mental) de repos et se relaxer est primordial. Cela peut aussi se vivre entre autres dans des temps de prière. L’envie de plaire et de se faire belle est bonne?: être soignée pour les autres fait aussi du bien.

Le service
On peut servir, au sens large du terme, là où on est au quotidien?: à la maison, au travail, dans l’Église. Ce sont les petites choses qui comptent. Se donner dans ce que l’on fait, c’est le faire avec son cœur et c’est aussi recevoir dans cet échange. Bien sûr, nous ne devons pas oublier de reconnaître nos limites et nos propres besoins. ?


Chercher à se poser des questions différemment

La recherche pour combler les besoins affectifs est en relation avec notre façon de concevoir les choses, notre culture familiale, nos apprentissages en cours d’existence. À vingt, trente ou cinquante ans, les attentes de vie sont différentes. Il est bon de veiller à ce que ces attentes, qui peuvent être liées à la pression sociale, ne laissent pas de côté la multitude de façons d’épanouissement affectif qui donnent la possibilité d’être en relation. En se fixant une unique source, elle pourrait devenir envahissante et restreinte. Il est aussi utile de se demander où est notre valeur en tant que femme. Est-elle dans le fait de se marier et d’avoir des enfants?? Est-elle dans le fait d’avoir été créée en tant que femme comme un être unique, distinct, aimé comme tel par Dieu??

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