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Etre douce, ce n’est pas être faible

Assimilée à un manque d’assurance ou d’énergie, la douceur n’a pas vraiment la cote, à l’heure où l’on est encouragée à foncer et à se battre. La vision biblique est fondamentalement différente

Le Nouveau Testament met en avant la douceur comme une qualité de premier ordre. L’enseignement est clair. Mais nous gardons toujours une certaine réticence à faire montre de douceur. La société n’est pas tendre avec les doux, du moins, le pensons-nous. Comment être doux sans être faible et manquer de vigueur ?
Observons la vie du Christ pour répondre à cette question. La douceur fait partie intégrante de son caractère. Il l’a montré dans son attitude bienveillante envers les plus petits ou les plus démunis. Jésus est décrit comme «doux et humble de cœur» (Mat. 11,29). Mais il a aussi chassé sans ménagement les marchands du temple et réprimandé vertement les pharisiens. L’exemple de Jésus démontre que l’on peut être doux, tout en faisant preuve de fermeté, voire de sévérité. On peut être calme, bon et prévenant sans être faible.

–CREDIT–

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La douceur, une force de volonté
Car contrairement à la faiblesse, la douceur implique bien une force de volonté. Il faut une force de caractère certaine pour répondre avec bienveillance à une parole mauvaise.
Cette force se manifeste aussi face à l’injustice. La femme qui est soumise à Dieu choisira de s’en remettre à Dieu et de compter sur lui plutôt que de faire justice elle-même. Elle décide ainsi de ne pas céder à la pulsion première de répondre à la méchanceté par la méchanceté. Chiara Lubich commentait : la douceur «exige une grande force d’âme, où la rancœur et le désir de vengeance sont dépassés pour faire place à une attitude énergique et calme de respect des autres». Le pasteur Lionel Fouché explique pour sa part : «La douceur caractérise d’abord un animal sauvage dompté qui a appris à obéir et à se laisser conduire.»

Puissance de la douceur
La douceur n’est pas synonyme de dérobade. L’effet d’une parole douce ne doit pas être sous-estimé. La sagesse biblique avance même de manière imagée : «Une langue douce peut briser des os» (Prov. 25,15). Certaines situations sont telles qu’elles rendent très difficile l’exercice de la douceur. Mais, pour nous encourager, il faut garder à l’esprit la bénédiction promise aux doux par le Christ, dans le Sermon sur la montagne : ils hériteront la nouvelle terre, le Royaume des cieux, qui représente, selon Chiara Lubich, la «vie en communion avec Dieu, dans la plénitude de vie qui n’aura pas de fin». ❤

Par Rebecca Piaget

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