Skip to content

Et si je n’étais pas le centre du monde?

© Dessin fait par Jean-Charles Rochat
Notre nature humaine nous pousse à satisfaire nos besoins avant de penser à Dieu et aux autres. Mais Max Lucado propose une autre alternative, de même que l’auteur et enseignante Leanne Payne, qui travaille à la restauration: centrer nos regards sur ce qui est vraiment important, Dieu. Le point de départ? Apprendre à mieux connaître le Créateur.
Natacha Horton

Notre nature nous pousse à l’égoïsme
«Ce que Copernic a fait pour la terre, Dieu l’a fait pour notre âme. Nous tapant sur l’épaule et nous montrant le Fils, son Fils, il déclare: “Voilà le centre de toutes choses”». Le pasteur et auteur Max Lucado pose par le titre même de son ouvrage une question essentielle: et si je n’étais pas le centre du monde?

Je ne suis pas le plus important: admettre cette vérité n’est pas facile. La lune est une bonne image de notre rôle et de notre place devant Dieu. Seule, elle n’est qu’un rocher sombre. Mais elle a la capacité de refléter la plus grande source de lumière. Et l’auteur de questionner: «Que se passerait-il si nous acceptions de simplement refléter le Fils?»

Publicité

Cette attitude va totalement à l’encontre de notre nature. Nous naissons avec le désir de satisfaire nos besoins, un désir bien sûr légitime. Mais devenues adultes, nous sommes appelées à une forme de maturité où notre égocentrisme est abandonné. Imaginons un monde purement égoïste: quel chaos ce serait! Et pourtant, se décentrer de soi est difficile quand tout autour de nous nous pousse dans le sens contraire. «Parce que je le vaux bien!», nous dit la pub.

Pratiquer la présence de Dieu
Pour l’auteur Leanne Payne, spécialiste en relation d’aide, l’enjeu est essentiel. C’est en mettant Dieu au centre de notre vie que notre être intérieur trouvera la guérison. Un seul moyen pour cela: «pratiquer» la présence de Dieu. C’est dans l’intimité avec lui que l’on trouve pardon, révélation et tout ce dont on a besoin.

Vivre cette présence n’est pas quelque chose d’éminemment compliqué. Leanne Payne raconte: «J’ai un jour été amenée à chercher pendant tout un après-midi la présence réconfortante de Christ; puis vint un instant où mes prières furent interrompues par une étonnante conscience de la présence de Christ en moi. Il était là, tout le temps. Il fallait simplement que je reconnaisse ce fait et pratique sa présence au lieu de le chercher comme s’il se trouvait très loin de moi.»

La volonté de Dieu avant la nôtre
En quoi diffère une vie centrée sur Dieu? C’est dire «Dieu, quelle est ta volonté?» plutôt que «Je fais ce que je veux». Et si nous acceptons notre place, si nous acceptons d’appliquer cette question à tous les domaines de notre vie, tout prend un sens! «Orientez-vous selon la direction indiquée par la seule et unique “étoile polaire” de votre vie: Dieu», conseille Max Lucado. Cette étoile, elle, ne change pas. Si nous nous centrons sur elle, nous verrons que nous pouvons garder une pleine confiance.

Voudrions-nous vraiment que le monde tourne autour de nous, que nous devions décider de tout? Dieu, dans son immense amour, nous propose une autre option: le laisser être le centre. Il nous aime trop pour nous confier trop de responsabilités, et il est bon qu’il en soit ainsi. L’univers tourne sans nous. Heureusement!

Natacha Horton


Les deux pistes de Leanne Payne pour sortir de l’égocentrisme

1. Connaître Dieu

Moïse, exaspéré par le peuple hébreu, fait une demande extraordinaire à Dieu: «Fais-moi voir ta gloire!». «Nous franchissons un seuil lorsque nous formulons une telle demande, lorsque nous n’attendons plus d’abord de Dieu qu’il nous donne quelque chose, mais qu’il devient lui-même l’objet de notre intérêt. Un créateur magnifique et infiniment grand», commente Leanne Payne. Voir la gloire de Dieu, c’est voir la personne même de Dieu, avec tous ses attributs: son amour, sa justice, sa puissance, etc. Un petit test permet d’évaluer notre désir de le connaître: combien de temps passons-nous dans la prière à louer Dieu pour qui il est? Le remercier pour ce qu’il a fait? Intercéder pour les autres? Demander à Dieu que sa volonté s’accomplisse sur la terre? Reconnaître nos erreurs et notre péché? Demander à Dieu de nous transformer?

2. Glorifier Dieu

Nous sommes le miroir de Dieu, des instruments dans sa main. Que reflétez-vous? Que voient les autres? Qu’est-ce qui habite votre cœur? Nous sommes comme un guide dans une galerie d’art: nous présentons des œuvres magnifiques, mais nous n’avons aucun mérite pour les œuvres elles-mêmes. Tout notre être et tous les domaines de notre vie sont pour sa gloire. C’est le cas de notre corps, par exemple, qui appartient à Dieu: il ne s’agit pas de le rendre parfait, mais de l’entretenir. Nos finances, nos succès ou nos relations n’y échappent pas non plus…

Même nos difficultés sont pour sa gloire. «Invoque-moi au jour de la détresse. Je te délivrerai et tu me glorifieras» (Ps. 50, 15). Pas facile d’être d’accord! Comment nos souffrances glorifient-elles Dieu? Pourtant, il a certainement pour nous d’autres plans que ceux que nous pouvions imaginer. Dans la souffrance, notre confiance en Dieu est un moyen de le glorifier.

Thèmes liés:

Publicité