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Elles ont pris des risques pour leur foi

Les libertés individuelles et plus particulièrement la liberté de vivre sa foi sans crainte sont au coeur de l’actualité. Chaque année au mois de novembre, les chrétiens marquent le dimanche de l’Église persécutée. Et cette année, le 10 décembre, la Déclaration des Droits de l’homme fête ses 60 ans. où en sommes nous dans le maintien de ces droits et libertés acquises ? Pas un jour ne passe sans que l’on fasse rapport d’une situation de chrétiens persécutés pour leur foi. là où la pression est rude, certains croyants font preuve d’un courage exemplaire. Portraits de femmes qui n’ont pas peur de prendre des risques pour leur foi.

Elle a pardonné aux meurtriers de son mari
Susanne Geske Veuve d’un missionnaire sauvagement assasiné en Turquie l’an dernier, elle fait preuve d’une force morale remarquable. Son secret: tout miser sur le christ

comment aller de l’avant quand son mari a été brutalement assassiné ? comment rester sur place, avec trois enfants, poursuivant le travail qu’il a commencé ? Comment en tant que veuve, survivre dans une société qui n’a pas beaucoup de temps pour une femme seule, encore moins chrétienne? comment faire face à l’avenir? comment gérer le passé et le présent ? Susanne Geske fait tout cela non seulement avec foi et courage, mais aussi avec force et humour. cette allemande expatriée en turquie est veuve depuis que son mari Tilmann a été brutalement assassiné en avril 2007 avec deux chrétiens turcs, Necati Aydin et Ugur Yuksel, tous deux anciens musulmans. Les médias du monde entier se sont rapidement intéressés à l’affaire. Ils ont tous souhaité parler à Susanne. Malgré la difficulté, elle a saisi cette occasion de parler de l’évangile et du pardon.

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La force de pardonner
J’ai rencontré Susanne à la convention de Keswick au Royaume-uni, où elle s’est rendue pour parler de son autobiographie, Mariée à un martyr. Elle ne ressemble en rien à la petite veuve qui pleure en silence. c’est une femme forte, qui parle, rit et plaisante.
Le christ est dans chacune de ses réponses: tout ce qu’elle dit et fait reflète sa foi. C’est sa foi qui l’a rapidement convaincue que le pardon à accorder aux meurtriers de son mari n’était pas une option, mais une nécessité. «cela ne change en rien la souffrance, mais je sais que j’ai fait ce que je devais faire. Le pardon fait partie d’un monde et lutter pour vivre sans un mari et père en est un autre. on ne peut pas diminuer la douleur, on doit simplement trouver un moyen de vivre avec. mais si, en plus de cela, on garde de la colère et de l’amertume, cela empire les choses. En tant que chrétiens, nous avons la possibilité de l’éviter.»

Faire face en famille
Ce qui ressort lorsqu’on parle avec Susanne, c’est la continuité et l’approfondissement dans sa foi. Malgré la terrible épreuve, elle n’a pas changé radicalement de vie. comment ses enfants ont-ils réagi à la mort de leur père? «Miriam, la plus jeune, était d’abord en colère, mais maintenant ils veulent tous aller rendre visite aux meurtriers présumés en prison et leur amener une bible.
Ils croient que ces hommes peuvent changer». C’est également la détermination
de ses enfants qui a convaincu Susanne Geske de rester en Turquie. Les enfants
étaient catégoriques: «Papa est mort pour Jésus à Malatya et nous sommes ici pour construire une église. Nous devrions rester et la construire». Susanne Geske fait confiance à Dieu pour ses enfants. Elle a renoncé à une protection policière.

Le prix n’était pas trop élevé
Après une année chargée à devoir faire face aux médias, elle est venue au Royaume-Uni pour régler des affaires concernant l’écolage de ses enfants; elle s’inquiétait pour son ordinateur portable oublié par accident dans un aéroport: soucis normaux de n’importe quel parent.
Susanne a tout donné à Dieu, en théorie, au moment où elle a choisi de marcher avec lui. a-t-elle l’impression de payer aujourd’hui un prix trop élevé? Ce n’est
pas le cas. «non, la bible est claire là-dessus. Jésus a dit que si nous le suivions, nous serions persécutés». Susanne Geske croit fermement que le martyre des
trois chrétiens de malatya porteront des fruits. «La bible dit qu’à moins qu’une graine ne tombe dans le sol et ne meure, il n’y a point de fruit. mais cela peut
prendre du temps.»

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles – Décembre 2008 à Février 2009

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