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Elle s’approche de Dieu par la danse orientale

© Alliance Presse
Margarita pratique la danse orientale depuis l’âge de cinq ans. Quand sa mère s’y est mise, lors d’un séjour en Arabie Saoudite, elle a tout de suite été fascinée. Aujourd’hui psychologue et art-thérapeute, la trentenaire a fondé la troupe Simra, qui propose des spectacles de danse orientale. Margarita donne aussi des cours à Psalmodia ou dans les Eglises.
Sandrine Roulet

La pratique
«C’est une danse très féminine, qui reflète la douceur de la femme et son enracinement dans le sol», explique Margarita. Contrairement à la danse classique, où l’on ne bouge que les extrémités, la danse orientale met également en mouvement le bassin.

Mais loin de Margarita l’idée de séduction, de nombril à l’air et d’attitude lascive. Au contraire, cette danse lui permet d’exprimer sa louange à Dieu: «Avec les danseuses, nous réfléchissons au sens que nous donnons à nos mouvements». En fin de spectacle, il est arrivé que des hommes viennent dire à Margarita que leur regard sur la femme avait changé.

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La vision
«En lui nous avons la vie, le mouvement et l’être» (Act. 17, 28): dans la conception de Margarita, le mouvement est un moyen par lequel Dieu amène la guérison, notamment au niveau de l’identité. «Le regard des autres me posait problème. J’étais comme déformée et n’osais pas être moi-même. Grâce à la foi en Dieu et à la danse, j’avance dans un processus de libération», relate Margarita. Les participantes aux cours expérimentent cette même dimension, comme elles en témoignent: «Je deviens fière d’être une femme», «J’ose me tenir droite et je m’ouvre aux autres», «J’apprends à accepter mon corps.»

Pour qui?
Même si, pendant les cours, les participantes travaillent la souplesse et les abdominaux, Margarita assure que la danse orientale est pour tous les âges et pour toutes les physiologies. Pas besoin d’être mince ou athlétique: «Toute femme peut y arriver, puisque Dieu nous accepte telles que nous sommes», insiste-t-elle.

La tenue
Margarita est attentive au choix des costumes, souvent des robes ou de longues jupes avec bodys et gilets. Colorés et brillants, ces ensembles ne dévoilent ni le ventre, ni le décolleté. Les danseuses se munissent parfois d’accessoires, comme de grands éventails, lorsqu’elles doivent effectuer des chorégraphies spéciales.

La musique
La musique est celle qui accompagne traditionnellement la danse orientale. Mais Margarita fait traduire les chants afin d’en comprendre le sens: «Ce sont souvent des chants d’amour», explique-t-elle. Elle choisit aussi des musiques hébraïques, des Psaumes ou des chants de louange. Elle précise que, même si la danse orientale tire ses origines du Nord de l’Afrique, elle n’a rien à voir avec l’islam.

Les spectacles
Margarita est convaincue que Dieu, pour se révéler, utilise l’art et, a fortiori, la danse orientale. «Dieu m’a tellement touchée! Grâce à lui, je me vois différemment», a écrit une jeune fille à Margarita. Une autre fois, des musulmanes étaient émues aux larmes, certaines que, par cette danse, «Dieu veut restaurer la dignité des femmes». Lors de chaque spectacle, les danseuses donnent de petits témoignages et proposent aussi un temps de questions ou de prières.

Sandrine Roulet

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