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Dois-je être soumise à mon patron?

© Alliance Presse
Déjà que la soumission au conjoint fait débat, voilà qu’il faut maintenant se remettre en question sur à la soumission à son patron! Et si, finalement, la vraie soumission commençait dans le cœur?
Natacha Horton

Une différence subtile
«J’ai eu un mal fou avec mon ancien patron», raconte Chantal. «Je n’aimais pas sa façon directe et insensible de donner des ordres. De nature plutôt soumise, j’acceptais ce qu’il me demandait sans broncher, mais je bouillonnais de l’intérieur». Pour Sandra, 38 ans, le défi est davantage de savoir retenir sa langue: « Si quelque chose me déplaît, je vais peut-être obéir, mais je ne vais pas me gêner pour le faire savoir.»
Dans la mesure où l’on fait ce qui nous est demandé sur notre lieu de travail, nous avons souvent le sentiment d’être soumise. C’est en partie vrai. Mais la Bible nous parle d’une forme de soumission encore «meilleure»: la soumission du cœur. La différence est souvent subtile, mais cruciale.

Difficile face à la tyrannie…
La Bible parle de la soumission aux autorités de manière relativement claire: «A cause du Seigneur, soyez soumis à toute institution humaine, soit au roi somme souverain, soit aux gouverneurs comme envoyés par lui» (1 Pi. 2,13-14). Pourquoi nous demande-t-il de nous soumettre aux autorités? Cette attitude est d’autant plus difficile lorsque l’autorité en question est imparfaite, voire abusive ou même tyrannique.

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Obéir à Dieu, donc obéir aux autorités
La première chose dont il faut prendre conscience, c’est «qu’il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu» (Rom. 13,1). Les attitudes, le caractère ou les décisions d’une personne peuvent nous déconcerter et nous remplir d’incompréhension, mais notre rôle est de laisser à Dieu ce qui lui appartient (le choix des autorités en place) et d’assumer notre responsabilité (notre attitude face à l’autorité, quelle qu’elle soit).
John Bevere, dans son ouvrage A l’ombre de tes ailes (éd. Vida) explique qu’au-delà de la personne même, nous sommes appelés «à honorer en elle l’autorité désignée par Dieu». En nous soumettant à notre patron, nous devons garder en vue que «c’est à Dieu que nous obéissons; et notre récompense vient de lui».

Se taire et s’écraser?
Une fois que notre cœur est au clair, comment vivre concrètement la relation avec notre patron dans notre quotidien? Elle pourra prendre des formes différentes en fonction de notre personnalité. «Pour moi, être soumise ne signifie pas m’écraser», confie Aurélia, 35 ans. «J’ose dire ce que je pense et lorsque je ne suis pas d’accord. La différence c’est qu’ultimement, c’est toujours lui qui a le dernier mot». Notre tempérament peut être fonceur et décideur, avec une propension à vouloir «donner notre grain de sel». Ce n’est pas forcément un mal. L’insoumission intervient quand on se met à vouloir prendre une place qui n’est pas la nôtre, à oublier la responsabilité qui accompagne la fonction. «Au final, c’est souvent notre patron qui devra assumer les conséquences de décisions prises. Un jour, je lui ai suggéré quelque chose qu’il a accepté de faire et qui s’est révélé être une mauvaise décision. C’est lui qui a ramassé derrière», raconte Stéphanie, qui a retenu la leçon : «A chacun son rôle.»

Qu’on le veuille ou non, notre soumission de cœur se reflétera dans nos actes et ainsi dans notre environnement de travail. Il y a fort à parier qu’un état d’esprit positif, travailleur et honnête a quelque chose de contagieux. Et en tout cas, cela fera du bien d’abord à nous…

Natacha Horton

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