Skip to content

Décidément, je n’aime pas attendre

© Alliance Presse
Humeur d'un jour. Une chronique de Jéma Taboyan.

Devant les caisses d’un supermarché, je me surprends à faire des calculs stratégiques pour déterminer quelle file choisir. Je peux même perdre mon sang-froid quand j’estime qu’on me fait attendre sans raison valable. Quelle perte de temps alors que l’on peut obtenir tant de choses tout de suite! En un clic de souris, on peut programmer son voyage, commander une pizza ou acheter un livre. Dans ce monde où tout va vite, attendre est si frustrant!

A ma grande surprise, un flot de versets de la Bible me revient à l’esprit: «Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la patience…» ou «Pour toi, homme de Dieu, recherche la justice, la patience, la douceur». La patience, j’avais oublié ce mot! Il est vrai que certaines de nos attentes sont plus difficiles à vivre que d’autres, quand les réponses à nos prières tardent à venir ou que les temps d’épreuves n’en finissent plus… Pourquoi attendre?

Publicité

D’abord, l’attente nous oblige à exercer notre patience, à la développer. Elle forge notre caractère. N’est-elle pas fruit de l’Esprit? Comment la cultiver si nous ne devons jamais attendre? L’attente nous pousse aussi à évaluer la valeur de ce que l’on espère: neuf mois pour un bébé, plus de 2000 ans pour le retour de notre Seigneur.

En attendant, que faisons-nous? Nous sommes appelées à vivre notre foi, à avoir une attente active, sans immobilisme ni démission, mais qui donne sens à ce qui est vécu… en attendant! Et Dieu n’est pas inactif, il continue son œuvre. En pédagogue, il est certainement en train de nous apprendre à dépendre plus de lui, à aspirer à sa venue dans notre quotidien. Oui, pendant que nous attendons, il vivifie notre foi et nous donne les prémices de la vie, avec lui.

Thèmes liés:

Publicité