Toutes mes copines me connaissent comme une accro du shopping. Je suis capable de repérer le meilleur article de n’importe quel magasin en un clin d’œil. Souvent, ça marche par «coup de foudre» ou en d’autres termes, d’achat compulsif.

A peine rentrée dans une boutique, j’ai tout de suite un coup de cœur pour «l’occas’» de mes rêves et ensuite, je ne peux pas résister à l’envie de l’acheter ! C’est plus fort que moi. Après tout, si je le regrettais toute ma vie ? Ou si quelqu’un d’autre le prenait avant moi ? Pire, si en fait, c’était ma seule chance de posséder quelque chose comme ça ? C’est trop dur !

Le souci, c’est qu’il y a beaucoup de tentations dans la vie de tous les jours. Tellement que, lorsque je rentre chez moi avec tous mes achats, j’en oublie que mon compte en banque était vide. Et c’est à ce moment-là que les ennuis commencent ! Car, en plus de mon banquier mécontent, mes relations avec les autres se tendent. Certaines de mes amies me prêtent de l’argent que je ne peux pas rembourser et pour d’autres, je suis bien trop «occupée» par mes achats pour m’ouvrir à leurs problèmes.

Cette situation a créé beaucoup de tensions au sein de mon entourage et m’a aussi empêchée d’accomplir certains projets. Il fallait que ça change. Le déclic s’est produit lorsque ma voiture est tombée en panne et que je n’avais pas un seul sou de côté pour la réparer. Je n’avais jamais pensé que cela pourrait m’arriver. Au fond, je ne voyais pas plus loin que le moment présent, ou alors très rarement. C’est ce que j’ai compris à ce moment-là.

Avec le temps, des remises en question et l’aide de personnes précieuses, j’arrive à changer petit à petit ma manière d’acheter. J’ai appris à faire des projets à long terme et je m’entoure de personnes qui sauront me raisonner lorsque je fais des sorties achats ! Ma prière est la suivante : Seigneur, aide-moi à bien compter mes sous. Et il le fait.

Laure Siblot

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-10 – Décembre-Février

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