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Comment pardonner?

© Alliance Presse
Le dernier numéro de SpirituElles a abordé la question de la nécessité du pardon pour notre bien-être physique et spirituel. Mais concrètement, à quoi ressemble ce pardon? Retour sur quelques fausses conceptions.
Rachel Gamper

Il peut s’agir d’un commentaire irréfléchi lors d’un repas de famille; de la trahison d’un secret; d’insultes ou de vexations sur une période prolongée; d’abus. Dans la deuxième partie de son livre Choisir le pardon (éd. Maison de la Bible), Nancy Leigh Demoss se fixe pour objectif de démythifier le pardon en précisant en quoi celui-ci ne consiste pas:

Inutile d’éprouver des sentiments de pardon pour que celui-ci soit véritable
Le pardon, «ce n’est pas comme planter des bulbes de tulipes: une fois que c’est fait, vous n’avez plus à y penser », explique l’auteure. Selon elle, il est tout à fait possible d’avoir des pensées de rancune alors même que nous avons fait un choix sincère de véritablement pardonner.

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Nancy Leigh Demoss poursuit ainsi: le retour de ces émotions négatives «ne remet nullement en question notre décision. C’est pour nous simplement l’occasion de laisser Dieu s’occuper de nos sentiments, de tenir ferme et de continuer à pardonner, par la foi. »

Inutile de chercher à oublier les méfaits pour pouvoir pardonner
«Si nous n’avons pas réussi à oublier l’offense, cela ne signifie pas forcément que nous ne l’avons pas pardonnée », affirme l’auteure. Elle en veut pour preuve que Dieu affirme «pardonner» nos péchés alors même qu’il sait toutes choses. Comme l’exprimait Corrie Ten Boom, rescapée des camps de concentration: «Dieu jette nos péchés à la mer, puis y met un panneau “Pêche interdite”. »

D’après Nancy Leigh Demoss, l’impossibilité d’oublier peut avoir deux avantages. D’une part, «les souvenirs les plus pénibles peuvent être de puissants rappels de la grâce de Dieu et de son pardon envers moi ». D’autre part, d’après 2 Cor. 1, 3-4, ces souvenirs «nous autorisent à regarder l’autre dans les yeux et à lui dire: ″“Je suis passée par là, je sais ce que c’est, et crois-moi, la grâce de Dieu te suffit, elle est là pour toi”. »

Inutile de penser que le désir de pardonner viendra avec le temps
Plutôt que de considérer le pardon comme l’aboutissement d’un long processus qui peut durer des années, l’auteure voit le choix de pardonner comme le point de départ de la guérison.

Elle affirme: «Nous pouvons aujourd’hui, en cet instant précis, choisir de faire grâce comme Dieu nous a fait grâce. Ensuite, lorsque nous grandissons dans la foi, les fruits du pardon commencent à mûrir. Nos paroles perdent leur ton irrité et tranchant. Nos réactions deviennent plus gentilles et douces. »

Inutile de croire qu’une fois le pardon accordé, tout s’arrange
D’après l’auteure, le pardon ne serait pas comme le bouquet final d’un seul et unique feu d’artifice. Non, chaque situation où nous accordons le pardon n’est qu’un apprentissage qui nous servira lors de la prochaine injustice, et ce jusqu’à la fin de notre vie. Le pardon devient ainsi un mode de vie. Comment?

En se basant sur la deuxième épître de Paul à Timothée, Nancy Leigh Demoss affirme que l’apôtre avait appris «à se confier totalement en Dieu et en sa puissance» et à faire preuve d’indulgence, «qui consiste à rester patient face à la provocation, à supporter les comportements désagréables, bref, à″“laisser couler”″ ». Elle souligne également que «nous avons tendance à attacher de l’importance aux petits torts que nous devrions ignorer et à ignorer les offenses que nous devrions regarder en face. »

L’auteure conclut ainsi: «Je ne peux pas vous garantir que, si nous faisons du bien à ceux qui nous ont fait souffrir, nous connaîtrons obligatoirement un″“happy end”. En revanche, je suis pratiquement certaine que, si nous choisissons de ne pas les bénir en retour, nous ne connaîtrons pas la réconciliation ». Avis donc aux amateurs de réconciliation!

Par Rachel Gamper


Comment savoir si on a réellement pardonné une faute?

D’après Nancy Leigh Demoss, en se basant sur Romains 12, 17-21, si nous avons réellement pardonné à quelqu’un, nous ne chercherons pas à lui rendre le mal pour le mal ni à nous venger. Et comble de tout, nous chercherons même éventuellement à faire du bien à la personne qui nous a fait du tort.
Cette dernière étape peut nous sembler insurmontable. «C’est normal. C’est même bien trop difficile pour nous»… sans le secours de Dieu, affirme-t-elle. Elle clarifie cependant: «Cela n’a pas besoin d’être spectaculaire». A chacune de demander à Dieu de l’inspirer, sans oublier que parfois, le simple fait de parler à la personne sur un ton courtois peutêtre une énorme étape…

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