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Ce qui séduit dans la cosmétique bio

Depuis 2005, les ventes de produits cosmétiques bio ont augmenté de 40%. Meilleur impact sur la santé et l’environnement promis, il n’en fallait pas plus pour lancer une mode
Céline Schmink

Le bio progresse dans nos habitudes d’achat. Et les producteurs locaux se sont adaptés à la consommation de masse. Comme beaucoup d’autres adeptes, Chantal Cousinard adopte une approche globale. Cette chrétienne parisienne, qui vient de lancer une gamme capillaire bio, explique: «Il est temps de penser à la santé des femmes. Vouloir être belle est une chose, mais de là à s’empoisonner avec toutes sortes de produits chimiques…». Victime d’allergies, elle a testé toutes les alternatives à la cosmétique classique. Dans le salon qu’elle dirige, tout est recyclé. «Choisir les plantes, c’est éviter des rejets de métaux et de chimies dures dans la nature. Chez nous, on a la conscience tranquille», précise-t-elle.
Steven Dixon, directeur de l’organisation chrétienne A Rocha France, confirme la moins grande nocivité de ces produits: «Ils contiennent peu de produits chimiques ou issus de la pétrochimie. Ils ne sont pas testés sur les animaux et ne contiennent pas d’extrait animal.»

Nature réhabilitée
«Les produits bio réhabilitent la nature», défend Chantal Cousinard. «On réapprend à connaître des odeurs naturelles». Carole, notre testeuse, essayait là ses premiers cosmétiques bio même si elle est acquise au principe. Elle s’est arrêtée sur une crème à la gelée royale et à la châtaigne: «L’odeur du pollen est dépaysante. Elle donne la sensation de traverser un champ de fleurs.»
Pour Chantal Cousinard, le regain d’intérêt pour le bio est un juste retour des choses: «La cosmétologie naturelle existe depuis la nuit des temps, depuis l’Eden. Nous réhabilitons ses usages. Ce retour aux origines nous permet de vivre mieux». Chez Melvita, marque leader, les emballages sont recyclables et les sites de production s’engagent à gérer leurs déchets de manière responsable. Steven Dixon se fie aux labels qualité. «Ecocert, par exemple, s’engage à ne pas utiliser trop d’emballage et à transporter le produit sur de courtes distances.»

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Transparence totale
Les champs de fleurs, le blé, la mer et la conduite responsable: la cosmétique bio nous insufflerait-elle un cliché de femme idéale version «Belle des champs» doublée d’une mission humanitaire? Carole, qui a testé un produit démaquillant de chez Officinéa, explique: «C’est livré dans un gant de toilette “nid d’abeille” à l’ancienne. Ça me rappelle l’enfance. Mais ce que j’ai surtout apprécié, ce sont toutes les explications fournies sur chaque composant. Plusieurs pages. C’est rassurant». Consommatrice définitivement conquise? «Revenir à du classique, maintenant, ce serait régresser», avoue-t-elle. Et Chantal Cousinard de conclure: «Mes clientes me parlent d’éthique. C’est la valeur forte associée au bio. Elles veulent contribuer à développer l’idée qu’il faut se faire une beauté sans enlaidir la planète.»

Céline Schmink


Deux livres pour poursuivre la réflexion

Le livre vert de la cosmétique bio, Françoise Morillon, Ed. Courrier du Livre Indispensable pour comprendre ce qu’est un cosmétique classique et quels effets il a réellement sur l’organisme. Un éclairage intéressant sur le côté global de la cosmétique bio. Mes bonnes plantes et mes bonnes herbes, Pierrette Nardo, Ed. Rustica L’auteur, Charentaise passionnée de belles plantes, cultive son jardin à l’ancienne. Dans son livre, on retrouve des centaines d’astuces beauté qui permettent de remplacer définitivement l’achat de crèmes par l’exploitation directe des plantes du jardin (gommages à l’anis, masque à base d’haricot, etc.).

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