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Carnets de route : sur La terre de Pharaon

© Alliance Presse
Autrefois pays de Pharaon, aujourd’hui terre d’islam, l’Égypte a une histoire qui a été tissée avec celle du peuple de Dieu. Un bel héritage pour les chrétiens de cette génération, pleins d’espérance pour leur pays

Deux Semaines à peine pour découvrir cinq mille ans d’histoire, pour parcourir avec une dizaine de jeunes plusieurs milliers de kilomètres, de la route à quatre pistes encombrée du Caire au Mont Sinaï, d’un village primitif au milieu du Nil, accessible uniquement en ferry, à la mer Rouge et à ses hôtels de luxe. Les contrastes sont saisissants et les rencontres étonnantes.

Une capitale surpeuplée
Dès l’arrivée au Caire, une première impression ne nous quittera plus : 18 millions de personnes, plus les animaux, ça fait beaucoup de monde. Les routes, les maisons, les marchés, tout est encombré et colle sous l’effet de la chaleur. Et l’islam est partout, impossible de l’oublier : cinq fois par jour, l’appel à la prière vient nous rappeler que l’Égypte, que Dieu appelle «Mon peuple» dans le
livre d’Ésaïe, est devenu une terre de mission.
–CREDIT–
Une église dans la montagne
Il y a des chrétiens, en grande majorité des coptes, dont les origines remontent aux premiers siècles, mais ils sont tout juste tolérés, pour autant qu’ils restent dans leurs Églises. Dans le quartier des chiffonniers, en marge de la ville, un portail cache une surprise de taille : une église copte immense, pouvant accueillir vingt mille personnes, a été creusée à même la montagne. La joie exprimée sur les visages contraste avec la misère dans laquelle ces chrétiens, chargés de trier les déchets de la capitale entière, vivent au quotidien.

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Des missionnaires en action
En Égypte, dès que des chrétiens commencent à témoigner de leur foi, les contrôles et les questions arrivent aussitôt. Les missionnaires sur place sont saisissants par leur radicalité : «Si vous priez pour nous, ne priez pas pour que nous ayons du repos, mais priez pour que nous ayons la force de monter à l’assaut du mur de l’islam, encore et encore, jusqu’à ce que la forteresse s’écroule». Leur vision est claire : ils veulent former des jeunes Égyptiens, qui connaissent la langue et la culture du pays, pour les envoyer en Égypte et dans les autres pays arabes, en réponse à la prophétie d’Ésaïe 19,19-25, où il est écrit que l’Égypte sera
une bénédiction pour les nations.

Dans les dédales du musée
Comment vivre au Caire sans visiter les pyramides et le musée national ? Et comment ressortir de ces visites sans être profondément impressionnés par la gloire passée de cette civilisation ? Sur trois étages, parures, sculptures et sarcophages se succèdent. Le visiteur ressort étourdi par tout cet or et par toute l’énergie investie par ce peuple pour préparer son au-delà. Avec l’équipe de jeunes, nous nous retrouvons à imaginer à quoi ressemblerait un musée de l’histoire du peuple de Dieu, Et là, sourire aux lèvres, nous concluons que l’histoire de Dieu avec les hommes est peut-être moins dorée, mais que nous y retrouvons la vie et l’humilité du Christ.

L’aube sur le sinaï
Après quelques jours sur les berges vertes du Nil, nous partons pour le désert. Le livre de l’Exode en guise de guide de voyage, nous faisons halte dans la chaleur sèche du Sinaï : les puits d’eau amère de Mara, puis Rephidim, l’endroit qui vit
de l’eau jaillir d’un rocher et finalement, le Mont Sinaï, que nous gravissons aux côtés d’une horde de touristes : autant d’endroits dans lesquels Dieu a manifesté sa puissance et chaque fois, la même sensation étrange pour nous, qui voyons les textes bibliques prendre du relief sous nos yeux.

Le luxe des hôtels de la mer rouge
Finalement, nous terminons notre séjour en touristes, dans un hôtel de luxe au bord de la Mer Rouge. Difficile de tourner la page sur dix jours passés à côtoyer des femmes voilées, à manger du pigeon rôti, à travailler à l’installation d’un atelier de menuiserie, à discuter avec des missionnaires qui font confiance à Dieu pour leurs besoins matériels. Que ces quelques jours de vacances «à l’occidentale» paraissent fades en comparaison à l’aventure que nous venons de vivre !

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles – Décembre 2007 à Février 2008

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