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Accompagner le vieillissement de nos parents, un beau défi à relever en famille

Directrice d'une maison de retraite et infirmière retraitée, Mary-Jane Gerber a d'abord été confrontée à la problématique du vieillissement des aînés dans le cadre de son travail. Elle a ensuite pu le vivre à titre personnel, dans sa relation avec sa maman, âgée de 92 ans. Quelques pistes pour que nous aider à aider les aînés.
Marlène Baumann

Difficile d’accepter l’aide d’autrui
Les parents qui vieillissent sont confrontés à des limites physiques et psychiques. Ils connaissent peu à peu, selon leur état de santé, une dépendance vis-à-vis d’autrui, qui sera vécue différemment en fonction du parcours personnel de chacun. La prise de conscience des limites et du besoin d’aide peut être longue. Il faut du temps et de la patience pour passer du stade où l’on se croit encore capable de tout faire, à celui où l’on requiert spontanément l’aide de quelqu’un d’autre. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on a été une personnalité autonome et que l’on a bien pris en charge sa vie.

Besoin d’être valorisé, respecté et entouré
Le parent vieillissant a besoin d’être valorisé dans les ressources qui lui restent et dans son rythme de vie. Son défi, c’est de pouvoir gérer ce qui est encore possible et d’être respecté dans ses limites. Nous devons prendre conscience que, pour une personne âgée, les décisions prennent plus de temps et que chacun a le droit d’accepter ou de refuser l’aide proposée par son entourage. Oui, il a besoin d’être aimé, entouré, sécurisé et écouté par ses proches. Mary-Jane Gerber confie: «J’apprécie particulièrement les moments où je fais des mots croisés avec ma mère. Dans ces situations, les rôles sont intéressants: ma maman est le maître et moi je suis l’élève.»

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La famille, une aide nécessaire et planifiée
Lorsqu’elle fait face aux besoins d’une personne âgée, la famille devrait prendre le temps de bien discuter avec elle. Ensemble, ils sont encouragés à voir quelle aide il est possible d’apporter à l’intérieur du cadre familial, selon les disponibilités et les posssibilités de chacun. Mary-Jane Gerber témoigne: «Un week-end sur deux, je vais passer le samedi ou le dimanche chez elle et j’en profite pour l’aider dans des tâches toutes pratiques.»

Si la situation l’exige, une aide externe peut être souhaitable, par exemple l’intervention de professionnels de la santé, de bénévoles, d’associations de soutien ou encore de systèmes de sécurité. Le but est d’assurer à domicile un encadrement sécurisant et efficace.

L’union fait la force. Le parent vieillissant sera mieux entouré s’il est accompagné par plusieurs personnes qui se répartissent les tâches en vertu de leurs compétences respectives. Pour permettre à l’entourage de souffler si nécessaire, des courts séjours pour le parent dans un lieu adéquat peuvent être organisés. Mary-Jane Gerber préconise aussi de veiller à une clarification financière, afin d’éviter des litiges futurs.

Marlène Baumann

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